Décidément, les opérateurs sont bien indisciplinés. Première dans son histoire, l'Autorité de régulation des communications électroniques et postales (Arcep) a publié un communiqué dimanche 7 décembre réitérant ses mises en garde «quant à l'exploitation, à des fins commerciales, des premiers résultats de la version-test de son nouvel observatoire sur la qualité des services fixe d'accès à internet». Et de rappeler que «ces premiers résultats ne permettent pas, en particulier, de comparer globalement la qualité de service des fournisseurs d'accès à internet».
Le 25 novembre dernier, l'Arcep a publié une version-test de son nouvel observatoire sur la qualité du service fixe d'accès à l'internet, tout en appelant à ne pas en tirer de conclusions définitives. Il avait lancé il y a trois ans un groupe de travail avec les cinq opérateurs (Orange, SFR, Bouygues Telecom, Free et Numericable), des associations de consommateurs et des experts indépendants pour trouver un indicateur commun à tous les acteurs du marché permettant de mesurer la qualité de service de l'internet fixe en France.
Bouygues Telecom épinglé
Si le gendarme des télécoms ne cite pas le fautif, Bouygues Telecom est bien en ligne de mire: il s'est basé sur ces résultats provisoires pour vanter la qualité de son réseau fixe dans un communiqué de presse publié le 26 novembre. Et a même lancé une vaste campagne de publicité (presse, TV et radio), dans laquelle il se déclare numéro un en qualité d'accès internet fixe, en s'appuyant sur cette éude.
Nouvel épisode, le 1er décembre, Le Figaro révélait que Free avait mis en demeure son concurrent pour qu'il cesse toute communication à ce sujet.
Les opérateurs qui s'estiment lésés ont également la possibilité de mener des actions en justice devant le tribunal de commerce pour demander des indemnités.
