Ressources Humaines
La start-up, qui a levé cet été 2 millions d’euros pour se développer, travaille sur un outil de recommandation des formations en fonction des profils Linkedin.

La formation? Un marché de 8 milliards d’euros pour 20.000 organismes dont les trois leaders (Cegos, Demos et Orsys) ne pèsent que quelques pourcents. Hugues Peuchot, qui a travaillé dans les mines d’or en Australie, a senti le filon au sein de cette offre hyper-fragmentée. Avec Nicolas Mutschler et Jérémie Di Prizio, il a lancé en juin 2016 Skillup la «première place de marché B to B pour rechercher, comparer et réserver des formations professionnelles». En catalogue: 20.000 formations «présentielles» autant que digitales et 50.000 avis et notes pour comparer chacune d’elle. «La formation s’est beaucoup vendue au kilo sans réel souci de qualité, affirme Hugues Peuchot. À partir de besoins identifiés auprès des départements RH et des organismes de formation, on est devenu une place de marché de rencontre de l’offre et de la demande, dont l’élément important est la qualité à travers le recueil de l’avis des stagiaires et un travail d’audit». Des outils collaboratifs permettent de faire remonter les formations sur la plateforme digitale de curation des offres.

Objectif 100 millions.

Skillup a levé 2 millions d’euros en juillet auprès de BPI et Global Founders Capital pour passer de 2 à 100 millions d’euros de volume d’affaires en quatre ans et développer de nouveaux outils technologiques. Parmi eux, la création dès le début de l’an prochain d’un moteur de recommandation, fondé sur des évaluations, permettant à l'utilisateur de découvrir des formations adaptées dès qu’il s’enregistre sous son profil Linkedin. Un grand projet vise aussi à concevoir, en juin 2018, une plateforme que les groupes de plus de 500 salariés puissent s’approprier en marque blanche en mode SAS. Le collaborateur n’a plus qu’à se logguer pour découvrir l’interface de son entreprise avec un catalogue, un plan de formation, des inscriptions et des suivis possibles… «Les entreprises qui forment le plus sont ceux donnent satisfaction à leurs collaborateurs, conclut Hugues Peuchot, et les salariés savent qu’ils vont devoir monter en compétences». À l’aube d’un grand plan de formation annoncé par Emmanuel Macron, Skillup regarde aussi s’il ne pourrait pas apporter ses services aux demandeurs d’emplois. 

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