Luxe
La maison de couture parisienne prévoit de se développer dans l'«art de vivre» grâce à un renflouement prévu d'ici la fin de l'année.

En difficulté, Lanvin veut changer de stratégie et s'ouvrir à l'art de vivre (décoration, accessoires) grâce à un renflouement prévu d'ici la fin de l'année, ont affirmé mardi ses dirigeants, après des informations de presse évoquant une situation critique.

Selon un document obtenu mardi par l'AFP auprès du tribunal de commerce, l'entreprise ne fait à ce jour l'objet d'aucune procédure pour sauvegarde, redressement ou liquidation judiciaire. «Notre actionnaire principal a décidé de mettre au pot», a déclaré mardi à l'AFP Nicolas Druz, le directeur général délégué de Lanvin, la plus ancienne maison de couture parisienne encore en activité. «Nous ne sommes pas du tout inquiets pour les fins de mois», a-t-il insisté face aux rumeurs sur la santé de la griffe fondée par Jeanne Lanvin en 1889. «La société n'a pas un centime de dette», a-t-il assuré.

 

Griffer des hôtels, des spa... 

 

«Ce que nous voulons c'est que la maison entre dans la modernité. Nous voulons développer un art de vivre», a-t-il affirmé , avec l'idée de griffer des hôtels et des spa ou encore de miser sur les accessoires.

Pour relancer la maison, Lanvin a recruté cet été Olivier Lapidus comme nouveau directeur artistique. Homme d'innovations, le créateur français n'entend «pas quitter le navire» et a affiché mardi auprès de l'AFP son plein soutien aux équipes de la maison Lanvin. Il n'a disposé que d'un mois, en août, pour préparer sa première collection, après avoir été nommé par la principale actionnaire de Lanvin, la femme d'affaires de Taïwan Shaw-Lan Wang, pour succéder à Bouchra Jarrar et redresser les résultats de la griffe. Cette collection printemps-été resserrée fait une large place au noir et a suscité des critiques parfois sévères dans une partie de la presse spécialisée. 

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