Télécommunication
Le PDG du groupe est mis en examen dans l'affaire Tapie. Le conseil d'administration d'Orange doit se prononcer ce mardi 20 février sur le renouvellement de son mandat.

La décision du conseil d'administration d'Orange est attendue ce mardi 20 février et elle devrait être sans surprise. Il devrait se prononcer en faveur de Stéphane Richard et le conduire vers son troisième mandat à la tête de l'opérateur. Le patron d'Orange a d'ores et déjà reçu le soutien de l'Etat, premier actionnaire du groupe. Interrogé le 22 janvier dernier sur Radio Classique, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait estimé que le PDG du groupe avait «fait du bon travail à la tête d'Orange donc il a vocation à être reconduit». Pour rappel, l'Etat détient 23% du capital d'Orange, dont un peu plus de 9,5% via Bpifrance.

Stéphane Richard mis en examen dans l'affaire Tapie

Une épée de Damoclès est cependant suspendue au-dessus de la tête de Stéphane Richard. Il est en effet mis en examen en tant qu'ex-directeur de cabinet de la ministre de l'Economie Christine Lagarde, dans l'affaire de l'arbitrage Tapie. Stéphane Richard doit être jugé pour «complicité d'escroquerie» et «complicité de détournement de fonds publics». S'il est condamné, Bruno Le Maire s'est montré ferme : le PDG d'Orange devra quitter son poste. 

Seul candidat à sa propre succession

Aucun autre candidat ne s'est pour l'heure déclaré afin de briguer la tête du groupe présent dans près d'une trentaine de pays. Agé de 56 ans, Stéphane Richard est arrivé à la tête de l'opérateur historique en février 2011, dans un contexte social difficile marqué par une série de suicides entre 2008 et 2009, durant le mandat de son prédécesseur Didier Lombard.

Une action saluée

Au crédit du PDG d'Orange, sa capacité a apaisé les tensions au sein du groupe. Selon une étude de Secafi, 39% de salariés étaient fiers d'appartenir au groupe en 2009. Ils étaient  81% trois ans plus tard, un an seulement après les débuts de Stpéhane Richard comme PDG. Cela lui vaut aujourd'hui le soutien des salariés, deuxième actionnaire du groupe avec 5,37% du capital. Durant les deux premiers mandats de Stéphane Richard, l'opérateur historique a réalisé une série d'acquisitions, notamment en Afrique et au Moyen-Orient, considéré comme des axes majeurs de croissance pour le groupe. Orange s'est également diversifié, avec Orange Cyberdéfense, dans la cybersécurité, Orange HealthCare et, en novembre dernier, Orange Bank, banque 100% mobile pour laquelle l'opérateur revendiquait 50.000 clients en fin d'année.

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