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La Cour de cassation a rejeté le pourvoi du PSG contre sa condamnation en appel en octobre 2015 dans l'affaire des compléments de salaire non déclarés versés à des joueurs du club parisien au début des années 2000, ce qui la rend définitive.

Le club parisien avait été condamné à verser, avec d'autres, près de 5,5 millions d'euros de dommages et intérêts à l'Urssaf. L'équipementier sportif Nike s'était quant à lui vu notamment infliger au pénal une amende de 150 000 euros pour «complicité de travail dissimulé, faux et usage de faux».

Les faits remontaient aux années 2000-2005. Les exigences financières des joueurs étaient alors montées en flèche après la Coupe du Monde de football de 1998, et la justice avait estimé que les mis en cause avaient recouru à des montages illégaux pour y répondre.

Plusieurs pratiques étaient en cause: des transferts de joueurs surévalués, s'accompagnant de commissions majorées versées aux agents, pour permettre des rétrocessions occultes aux stars du ballon rond, et des contrats de droit à l'image avec Nike France, considérés comme des salaires déguisés.

La justice reprochait également à l'équipementier sportif d'être rentré dans ses fonds en facturant de fausses amendes au club parisien pour non-respect de ces contrats.

 

Les grands bénéficiaires

 

Un premier procès s'était tenu devant le tribunal correctionnel de Paris, puis un deuxième en appel, à l'issue duquel, en 2013, Laurent Perpère, président du PSG de 1998 à 2003, s'était vu infliger 10 mois de prison avec sursis et 30 000 euros d'amende.

Son successeur jusqu'en 2005, Francis Graille, avait été condamné à six mois avec sursis et 15.000 euros d'amende et le PSG à 150.000 euros d'amende.

Les prévenus avaient été condamnés pour faux et usage de faux et travail dissimulé, en tant qu'auteurs ou complices.

Bien que décrits comme les grands bénéficiaires, les joueurs n'avaient pas été poursuivis. Parmi eux figuraient le Nigérian Jay Jay Okocha, les Argentins Gabriel Heinze et Mauricio Pochettino, le Brésilien Ronaldinho, le Portugais Pauleta ou encore les Français Nicolas Anelka et Frédéric Dehu.

L'ancien directeur financier du PSG Pierre Frelot avait été condamné à sept mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende, l'ex-responsable du marketing sportif de Nike France, Olivier Jaubert, à six mois avec sursis et 10.000 euros d'amende.

Des agents avaient également été condamnés dont Robin Bolli (deux mois avec sursis et 5 000 euros d'amende).

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