Alimentation
Le dispositif mis en place pour mettre en valeur les contrôles sanitaires effectués par l'Etat doit être amélioré selon l'association de défense des consommateurs CLCV.

Le dispositif Alim'confiance, mis en place il y a un an par le gouvernement afin de mettre en valeur les contrôles sanitaires effectués par l'Etat tout au long de la chaîne alimentaire, doit être amélioré, selon l'association de défense des consommateurs CLCV. Issu de la loi d'Avenir de l'Agriculture adoptée fin 2014, ce dispositif permet au consommateur, via un système de smileys représentant quatre niveaux de contrôles (très satisfaisant, satisfaisant, à améliorer, à corriger de manière urgente) de connaître l'état de l'hygiène de l'établissement qu'il fréquente: restaurants, abattoirs, cantines, commerces de bouche...

Or le dispositif et ses résultats sont «encore perfectibles», estime l'association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV) lundi dans un communiqué. Avec «95% de notes positives sur l'ensemble des établissements, (...) la question de la pertinence et du caractère discriminant des critères de notation se pose !» D'autant plus que sur les 40 272 contrôles effectués par l'Etat entre début mars 2017 et fin février 2018 et analysés par la CLCV, les restaurants et établissements de la restauration collective représentent 52,8% du total.

Plusieurs pistes d’amélioration

En outre, «plus de 50% des contrôles ont été effectués dans seulement quatre régions avec une forte prédominance de l’Île-de-France», ajoute le communiqué. «Il y a clairement des établissements pas assez contrôlés, tels les poissonneries (0,6%)», explique Wendy Si Hassen, chargée de mission alimentation à la CLCV. «Or, elles manipulent des produits fragiles.» C'est pourquoi, affirme le communiqué, «la CLCV va s'entretenir avec les pouvoirs publics pour s'assurer du fait que l'installation de ce système de transparence n'aboutisse pas, par un mauvais effet de compensation des professionnels, à un système laxiste».

Les résultats des contrôles, accessibles sur le site dédié, restent visibles pendant un an. Quant aux notes, elles peuvent être consultées via l'application pour smartphone. Mme Si Hassen regrette que le site internet manque de «clarté», le consommateur ayant du mal notamment à trouver des informations sur «l'amont de la chaîne», c'est-à-dire les industries agroalimentaires. L'association préconise plusieurs pistes d'amélioration: modifier les critères d'évaluation, contrôler davantage les zones restées jusqu'à présent à l'écart, harmoniser les contrôles et gagner en visibilité sur le site internet. Mme Si Hassen juge surtout nécessaire de rendre «obligatoire et visible» l'affichage du résultat du contrôle dans l'établissement, alors qu'il est jusqu'ici optionnel d'apposer sur sa vitrine l'étiquette bleue au smiley blanc.

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