Start-up
La start-up française de paiement en un clic n'arrête pas de faire parler d'elle.

Ou qu’elle aille, elle se fait remarquer. Déjà en mars dernier, au Salon E-commerce One to One de Monaco, personne ne pouvait manquer son énorme stand tout construit de bois, ni le discours de son fondateur, qui voulait « redonner le pouvoir aux e-commerçants face à Amazon ». Et au salon VivaTech, la start-up Oyst a remporté le Prix LVMH Innovation Award, après un pitch devant Ginni Rometty, la PDG d’IBM, et d’autres vedettes mondiales… Le Français Julien Foussard, fondateur d'Oyst, a reçu sa récompense des mains de Bernard Arnault en personne. Fondée en 2016, l'ascension est fulgurante pour la boîte, qui ne sort du bois médiatiquement que depuis fin 2017. Après un parcours aussi divers que varié, allant de la vente de sapin en ligne à l’assistance au ménage (Iron Group) – entreprise qu’il revendra - en passant par l’hébergement de site web, Julien Foussard investit personnellement 10 millions d’euros dans son projet. « Pour moi, le constat était simple en 2016. Je me disais : “le monde a changé, mais l'e-commerce est toujours pareil !” », raconte-t-il. Notamment du point de vue de l’expérience utilisateur. « Les e-commerçants se sont concentrés ces dernières années sur les achats [pour diminuer les prix], l’offre produit, la logistique, mais l’expérience utilisateur a été un peu laissée de côté », tacle-t-il. Pour lui, les sites en pâtissent. Et ce n’est pas pour rien si Amazon taille des croupières à tout le marché. Et parmi les grands points de l’UX, le paiement en un clic fait pour lui figure d’élément indispensable, afin de réduire le parcours d’achat. Aussi a-t-il choisi de développer sa propre solution de paiement en un coup de pouce.

Un concept adopté par Amazon

Le concept est simple, et déjà largement employé par Amazon. « Ce n’est pas du domaine du paiement. La complexité derrière, consiste à gérer le stock, la méthode de livraison, le prix selon le point de livraison… Toutes ces données complexifient la donne », explique-t-il. Son mot d'ordre ? La simplicité. La solution s’intègre sur les sites, avec une plateforme sur laquelle l’annonceur se connecte. Le tout a demandé un an et demi de R&D. Selon les CMS, la solution peut se déployer en dix minutes. Pour une solution personnalisée, comptez 5 à 10 jours de développement. « Jamais plus », argue-t-il. Aussi la start-up veut-elle développer sa communauté auprès du grand public, pour adhérer à son programme (un peu comme PayPal), sur lequel les utilisateurs s’inscrivent avec un SMS. Côté résultat ? Oyst avance des statistiques impressionnantes : le taux de conversion est multiplié par deux, voire par trois ou quatre sur mobile. Et le petit plus qu'il vend aux e-commerçants ? La détection de la fraude : son algorithme, Mona, de détection automatique des fraudes, qui fonctionne par intelligence artificielle. 

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