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Stéphane Bern, dont le tome 8 de la collection Secrets d'Histoire vient de paraître aux éditions Albin Michel, livre pour Stratégies son point de vue sur les dernières actualités.

La digitalisation du patrimoine français, nécessaire pour s’adapter aux nouveaux publics et préserver les richesses du territoire.

Le digital progresse à grands pas. Il n’y a qu’à voir le succès et la multiplication des opérations de crowdfunding, à l’image du travail remarquable effectué par Dartagnans pour sauver le château de La Mothe-Chandeniers. Dans un autre registre, l’émergence d’un système de réservation en ligne de visites culturelles comme Patrivia montre que le digital s’adapte au patrimoine. Et la mission qui m’a été confiée par l’État et le président de la République est basée sur une plateforme digitale. Je dirais donc que le patrimoine s’accommode bien de la digitalisation.



Le Loto du patrimoine, qui doit permettre de dégager 15 à 20 millions d’euros au bénéfice de monuments en péril.

C’est un premier succès tant pour le tirage que pour le jeu de grattage. Il y a un débat sur ce que cela va vraiment rapporter au patrimoine mais le plus important est que les Français se soient approprié cette question. La préservation du patrimoine est devenue un sujet de préoccupation nationale ! Les Français doivent se sentir dépositaires de cet héritage. De la même manière que mon action n’a pas vocation à se substituer à celle du ministère de la Culture, les acteurs privés ne vont pas remplacer les acteurs publics. Mais il faut aller plus loin car l’état du patrimoine est fragile. Et si 270 projets ont été désignés prioritaires, ce sont en réalité des milliers de sites qui sont à sauvegarder. Or, la moitié de ces sites se trouvent dans des communes de moins de 2000 habitants dont on connaît l’insuffisance des moyens. Je ne voudrais pas que la disproportion entre les moyens consacrés aux grands monuments parisiens et ceux dévolus à ces sites se renforce.



La loi sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique qui assouplit les règles de rénovation en rendant les avis des Bâtiments de France non contraignants.

Jusqu’au bout j’ai espéré qu’on fasse machine arrière. Je considère que comme dans un contrat, on doit envisager le pire. Et le message envoyé aux élus locaux, dans ce bras de fer avec les Architectes des bâtiments de France qui dure depuis près de 120 ans, c’est : « Vous pouvez détruire ». La question se pose également vis-à-vis du rôle joué par les promoteurs immobiliers, lorsqu’on voit notamment le cas de ces quartiers anciens de Perpignan rasés plutôt que rénovés. À qui profite le crime ?



Dans la tourmente après ses propos homophobes, Marcel Campion cesse ses activités foraines mais poursuit ses projets politiques.

Ces propos de café du commerce, dignes d’un soir de beuverie homophobe, il va les porter longtemps. Autant dire que sa carrière politique semble mal embarquée… Il y a aussi un parfum d’hypocrisie quand on sait qu’il a pactisé pendant des années avec les élus de Paris. Personnellement, même si je peux comprendre que certains veuillent un Luna Park, je me réjouis de la disparition de cette grande roue qui dénature le paysage.



L’agression mortelle dont a été victime Pascal Filoé, directeur général adjoint de la ville de Rodez et responsable de la police municipale.

À partir du moment où l'on sacralise la vie humaine, on doit pouvoir la protéger. Ce type d’événement donne l’impression que le prix de la vie humaine diminue sensiblement, au-delà d’une banalisation de la violence. Être poignardé pour avoir verbalisé le propriétaire d’un chien, cela ne peut que créer un climat anxiogène.



La Ryder Cup - compétition mythique de golf - qui prend ses quartiers pour la première fois sur le sol français.

C’est un formidable événement suivi par des centaines de millions de téléspectateurs dans une ambiance parfois proche de l’hystérie ! De quoi donner envie à toutes ces personnes de visiter la France.



Le sort du navire humanitaire l’Aquarius, refoulé par les ports européens et bientôt sans pavillon.

Même si un accord a été trouvé pour que les personnes à bord soient transférées dans plusieurs pays européens, cela ne change pas le fond du problème. Face à ce type d’événement, on est toujours pris en tenaille entre sentiments humains et raison politique.



Le succès de la Fashion Week parisienne, dont les retombées économiques annuelles sont estimées entre 1 et 1,5 milliard d’euros.

Paris doit rester la capitale de la mode. Cela procède en faveur de l’attractivité de notre pays et permet de redonner aux Français la fierté d’être Français ! Il s’agit aussi du reflet d’une culture raffinée qui doit perdurer et derrière laquelle se trouvent protégés de nombreux métiers d’arts. Les locomotives françaises du luxe permettent de préserver les plumassiers, gantiers et autres maroquiniers.

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