Énergie
La start-up française veut devenir la borne de rechargement des véhicules électriques dans les immeubles. Les agences Steve et Premium SCM vont l’aider à démarrer en communication.

Ce n’est pas le nom d’une société dont le patron serait atteint de zézaiement. Peu de monde connaît cette jeune start-up française et c’est justement la raison pour laquelle elle va se mettre à communiquer. Ce sera avec l’agence Steve. Zeplug fait référence aux lettres Z et E, renvoyant – dans le marché où elle évolue – à l’expression « zéro émission ». « Plug » enfin, parce que la société offre la possibilité aux propriétaires de voitures électriques de venir se brancher, (« to plug », en anglais), à une source d’alimentation électrique. Si elle s’attaque à ce maillon si spécifique de la chaîne, c’est parce qu’elle a identifié que l’inquiétude autour de la recharge était un frein majeur à l’adoption d’une auto électrique. C’est particulièrement vrai en ville, où les parkings ne disposent pas de prise de raccordement individuelle à chaque place de stationnement. Alors, Zeplug propose d’équiper les copropriétés d’un nouveau « point de livraison » en électricité. En quelque sorte, son propre réseau dans l’immeuble. C’est gratuit. Charge ensuite aux usagers de voiture électrique de souscrire un abonnement – comme un opérateur internet – pour se faire raccorder sur le dernier mètre. Le produit est un peu technique mais essentiel à l’adoption de l’électrique. Pour se faire connaître, Zeplug a demandé à Steve de créer une plateforme de marque, une signature et un plan de com.

Street marketing

« C’est notre première campagne, alors nous avons choisi de ne pas mener de compétition d’agences », pointe Émilie Méranger-Gay, directrice marketing et produit au sein de la start-up employant 25 salariés. Elle visera d’abord Paris et Lyon. « C’est important lorsqu’on est une jeune société de travailler en collaboration comme nous l’avons fait, ce qui n’est pas possible dans un pitch où le client pose un brief puis choisit une réponse parmi plusieurs », complète Guillaume Lartigue, coprésident de Steve. En l’occurrence, Zeplug a tout de même consulté d’autres agences (DPS – Les Indés, Hungry and Foolish, et Résonnances), mais de façon informelle. Pour se faire épauler sur le conseil médias et l’achat d’espace, Steve a recommandé Premium SCM, une agence média également indépendante. Elle optimisera les dépenses selon les indicateurs visés. « Nous prévoyons une campagne d’affichage afin d’améliorer la notoriété, mais nous allons rester assez “ROIstes” », indique Émilie Méranger-Gay, pour qui « c’est une façon de convaincre en interne que ces investissements sont justifiés » mais surtout de répondre à un « fort enjeu d’acquisition ».

La cible est resserrée : les CSP+ urbains de plus de 35 ans. Bref, des clients potentiels de BMW ou de Tesla, deux marques partenaires de Zeplug, en recommandant la solution à leurs clients. Sans budget illimité, l’annonceur exécutera également des opérations de street marketing. La société a levé des fonds récemment auprès de family offices, mais souhaite rester discrète sur le montant. Avec 500 clients validés et 1000 en cours de signature, elle se décrit comme leader de ce secteur, ce qu’elle soulignera en communication. Reste à réussir à faire connaître son nom. Pour cela, elle emploiera un moyen mnémotechnique. Un « zeu » autour du «Ze» ? Réponse début 2019... 

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