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Reco n° 1
« Être absolument parfait sur toute la chaîne »
Erwann Le Page, strategy director, public affairs & crisis de Hill+Knowlton Strategies
« La fourrure représente un tel enjeu réputationnel -l’un des plus puissants pour une marque de luxe-, que beaucoup d’entre elles s’en distinguent : Gaultier, Gucci, Versace… Les autres, si elles choisissent de rester sur ce créneau, savent que c’est sensible, donc elles vont se préparer. Pour réussir, il s’agit d’être absolument parfait sur toute la chaîne, notamment sur la production et se former à la crise. Il est fondamental d’être transparent ou encore d’avoir une charte RSE. Par ailleurs, si l’on croit que l’avenir, c’est la fourrure, l’on ne doit pas avoir honte d’en parler. Le conseil : avoir une communication assumée, être à l’aise avec elle. Mais avant tout, il est important de faire preuve de compassion. C’est un sujet sensible touchant au domaine animal. »
Reco n° 2
« Une communication plus contre-productive qu’autre chose »
Jacques Bouey, président de Les Gens Paris
« Ce qui émeut dans la fourrure, ce sont les aspects émotionnel et symbolique, fondé sur le soupçon d’une captation des ressources naturelles au profit de quelques-uns (les plus riches, ndlr). Les millennials, en particulier, sont de plus en plus sensibles à l’engagement des marques. La communication de valorisation sur la fourrure est davantage contre-productive que productive. Descendues de leur piédestal, les marques ont ouvert leurs ateliers. Pour aller plus loin, il leur est difficile voire impossible de garantir la traçabilité de leurs ressources : vu les volumes traités, elles passent par des intermédiaires. On pourrait imaginer que certaines soient capables de sécuriser leurs approvisionnements et de prendre soin des animaux, à l'image de ce qui se passe en cosmétique pour le végétal. Dior, par exemple, crée des jardins. En pratique, cela ne se passe pas ainsi. Ainsi, mieux vaut ne pas y aller. »