Les fans de Game of Thrones sont déçus de la fin de leur show favori ? Qu’il se rassurent, ils ont les sondeurs. On leur confiera la rédaction du final bis, tant demandée. Car pour un storytelling réussi, demandez le sondage ! Bien connu des journalistes et des services de presse pour créer une information, le sondage est le liant de la vie politique. Il rythme, il inquiète, il rassure. Il souffle le texte de la réalité. Et quand il se trompe ? C’est la surprise ! Le sondeur se déguise en traître, en coupable qui nous a trahis dans le dos, en incapable, en super-héros déchu, à la cape déchirée. Shakespeare connaissait bien la règle : au théâtre, toute prophétie avancée par un diseur de bonne aventure, tout sort jeté, DOIT se réaliser. Sinon le spectateur est déçu. Il croit malgré lui à l’avenir qu’on lui énonce. Même si la prophétie est bancale, incomplète ou invraisemblable. Alors quand le sondeur parle, le sondeur a raison, jusqu’à ce que la réalité prenne le dessus… Après les élections européennes, les médias n’ont pointé que les chiffres où les sondeurs se sont trompés, mais un diseur-de-sondage ne maîtrise pas la chiffro-mancie ! Un sondeur extrapole une réalité à un instant « T ». Le sondeur ne parle que pour « les personnes interrogées ». Il ne parle pas des « votants », pas des « inscrits », et encore moins « des Français ». 

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