Témoignages
À l’occasion du numéro 2000, des dirigeants du monde des agences et des médias parlent de la relation qu’ils ont construite au fil du temps avec Stratégies. Entre eux et le magazine, c’est du sérieux…

Aurore Domont, p résidente de Media.Figaro

«J’ai toujours lu Stratégies dans ma vie professionnelle. Ces dernières années, beaucoup de newsletters se sont créées, les informations qui nous parviennent sont de plus en plus nombreuses et Stratégies m’apporte une prise de recul, le plaisir du temps long. J’aime le côté très opérationnel, très business de Stratégies, notamment les « how to » et les dossiers. J’ai aussi été marquée par l’expérience Stratégies Les 15 l’an dernier : je me suis rendu compte de la complexité de faire un numéro, d’écrire sur un sujet. Stratégies est pour moi un outil d’inspiration, en donnant le point de vue de gens intéressants, en apportant de nouvelles idées sur ce qu’il faut faire, en étant beaucoup dans l’analyse. Les Stratégies, je les garde. Avec Le Figaro et Le Monde, c’est un journal que je découpe beaucoup. J’arrache les pages, je les archive dans mes dossiers, et je m’en sers dans mes prises de parole ou dans mes analyses sur la diversification.»

 

Anne Vincent, v ice-présidente exécutive de TBWA 

«Stratégies m’accompagne depuis trente ans que je fais ce métier, c’est un rendez-vous hebdomadaire. Je l’ouvre dès que je le reçois sur mon bureau, c’est un rendez-vous un peu compulsif chaque semaine, comme Paris Match ! D’abord je le feuillette en entier puis je me concentre sur les sujets qui m’intéressent. Je pense que cet anniversaire est aussi l’occasion de rendre hommage à Christian Blachas, que j’ai bien connu. Il a été un porte-voix formidable pour notre métier, il l’a fait connaître auprès du grand public en le sortant de son microcosme. Il l’a fait avec beaucoup de passion, de professionnalisme et de faconde je dirais. Enfin je ne suis pas indifférente au sujet de la place de la femme dans le métier. J’ai eu l’occasion de m’exprimer à plusieurs reprises sur ce sujet dans Stratégies et je suis reconnaissante qu’on en parle plus qu’avant.»

 

Matthieu Elkaïm, d irecteur de la création chez Ogilvy

«Mon rapport à Stratégies remonte à loin dans la mesure où mon père a quasiment fait l’intégralité de sa carrière chez Publicis. C’est un magazine que je voyais sur la table basse du salon alors que je n’étais encore qu’un enfant. En résumé, Stratégies est dans mon champ de vision depuis toujours ! Les années passant et les fonctions que j’occupe devenant plus importantes, il fait désormais partie de mon quotidien professionnel en tant qu’hebdomadaire référent. Ce n’est même pas une question, c’est une évidence. J’ai toujours apprécié la volonté de questionner les acteurs du marché qui, à mon sens, explique sa longévité. Après, c’est un rapport qui va plus loin que la simple lecture puisque j’ai eu la chance de faire partie assez tôt de jurys de Grands Prix et ainsi d’être à la table des grands comme Benoît Devarrieux, Gabriel Gaultier… Et puis c’est une fierté de voir son nom pour la première fois dans Stratégies. Plus encore que celle de ses pairs, il s’agit de la reconnaissance du marché.»

 

Jean-Luc Chétrit, d irecteur général de l’Union des marques

«J’ai un souvenir qui me revient particulièrement qui relie Stratégies et l’union des Marques [anciennement UDA]. C’était il y a cinq ans, lors de la création du Prix des annonceurs. Il a été créé sur une idée de Stratégies. Alors que les prix sont souvent décernés par les annonceurs à des créatifs, là il s’agissait de créer, en miroir, un prix à un annonceur décerné par un jury de créatifs. Cette idée d’avoir la démarche d’inverser le procédé était intéressante. Car c’est pour moi le symbole à la fois de l’importance, mais aussi de la confiance qui doit s’instaurer dans la relation entre les marques et leurs agences. C’est aussi la preuve de la capacité à innover de Stratégies, mais aussi de son rôle : essayer de réfléchir sur les métiers de la communication, avec différentes perspectives et différents angles. Pour moi, c’était le souvenir le plus symbolique et symptomatique du rôle de ce média, mais aussi de la relation de confiance entre l’Union des marques et Stratégies. Car le prix est toujours en place, et il fonctionne depuis cinq ans !»

 

Gabriel Gaultier, p résident de Jésus et Gabriel

«Je me souviens d’avoir acheté, peu après être arrivé à Paris, mon premier numéro de Stratégies chez un marchand de journaux de la rue Notre-Dame-de-Lorette. Avec ses unes autoritaires en Franklin Bold étroit héritées de Campaign, c’était encore un hebdomadaire qui se distinguait. J’y avais lu une interview de Philippe Michel qui m’a marqué pour longtemps. C’était les années 80 et la publicité, c’était là où il fallait être. Avec un nom aussi formidable, Stratégies aurait pu étendre son domaine d’analyse à la politique, la sociologie, l’art militaire ou la séduction. Malheureusement, la multiplication des titres consacrés à la communication, l’érosion de la presse écrite et la perte d’attraction de la publicité l’ont réduit à un bulletin interne d’une profession fonctionnant déjà en vase clos, même si de très bons papiers comme « Génération Chochotte » prouvent que Stratégies peut déborder du cadre de la communication pour revenir dans la vitalité de l’époque. Il reste une autoroute pour un titre prêt à explorer les multiples portes ouvertes par notre exaltant métier de propagandiste.»

 

Pierre Berville, a uteur, fondateur de Callegari Berville

«Avec son parcours unique, Christian Blachas était un grand professionnel ; un homme de cœur et d’idées, généreux, -enthousiaste et attachant. Et un véritable gentleman. Quand j’ai commencé dans le métier, il venait à peine de créer Stratégies. Le premier hebdomadaire vraiment journalistique de cet univers avec des articles intelligents et documentés sur la Pub et les pubs. Puis la vie a fait que Blachas dut quitter son bébé pour mettre au monde d’autres succès. Pendant ce temps, toujours porté par d’excellents journalistes (n’est-ce pas Françoise, Isabelle, Philippe, Olivier, Delphine, et tant d’autres ?), Stratégies a continué de grandir, toujours un peu -orphelin quand même de son père fondateur. Jusqu’au jour où Stratégies (et ses cousins) ont trouvé un nouveau papa. Et même un Papazian ! Je le connais un peu. Avec son parcours unique, Frank Papazian est un grand professionnel ; un homme de cœur et d’idées, généreux, enthousiaste et attachant. Et, à l’occasion de la sortie de mon livre, il s’est comporté avec moi en véritable gentleman. J’avais juste envie de le dire, avec toute l’affection et l’admiration que j’ai pour ces deux êtres.»

 

Agathe Bousquet, p résidente de Publicis Groupe en France

«Stratégies, c’est le média qui m’a interviewée la première fois. Une première vécue avec un peu d’appréhension, d’autant que l’entretien était mené par Cathy Leitus. Elle nous a malheureusement quittés, c’était une journaliste d’une grande exigence. Avec elle, j’ai formalisé mon premier discours sur l’agence, mon rôle, mon métier. Cela a créé un lien particulier à Stratégies, à la fois affectif et hyper-rationnel. Aujourd’hui, c’est pour moi une source d’information précieuse et un média dans lequel je décrypte comment les communicants communiquent sur la communication. On y repère les mots, les expressions, les tendances qui émergent. Stratégies, c’est aussi ma première couv en arrivant chez Publicis, et là où j’ai donné ma vision et ma feuille de route pour le groupe. Je voulais d’abord parler à la profession et aux 5 000 salariés de Publicis en France.»

 

Marianne Siproudhis, d irectrice générale de FranceTV Publicité

«Ce qui me plaît avant tout dans Stratégies, c’est son approche pragmatique et économique de notre écosystème, ses décryptages et son angle résolument business. Les femmes de notre secteur contribuent avec énergie et implication à la richesse de nos métiers, j’ai donc été très honorée d’être choisie par la rédaction pour collaborer à l’édition collector des 15 spécial femmes en début d’année. Là, participer à la conférence de rédaction, choisir un sujet qui me tenait particulièrement à cœur, travailler en binôme avec une journaliste a été une expérience unique et très enrichissante. Félicitations pour ces 2 000 numéros et longue vie à Stratégies ! »

 

Nicolas de Tavernost, p résident du directoire du groupe M6

«Stratégies est à mes yeux la concrétisation de l’esprit entrepreneur d’un ami, Christian Blachas. En mettant son énergie et sa passion au service des professionnels puis du grand public, il a marqué le monde de la publicité et de la communication et Stratégies en est encore aujourd’hui la preuve. Cofondateur du magazine, il a donné aux marques les clés pour mieux comprendre les mutations de la communication et du marketing. Stratégies est évidemment un magazine de référence dans notre univers. Sa rédaction a accompagné la création et l’ascension de la petite chaîne M6 il y a plus de trente ans avec bienveillance. Ses journalistes décryptent aujourd’hui avec rigueur l’évolution et les performances plurimédias du groupe M6. En ayant diffusé pendant 18 ans l’émission de Christian Blachas Culture Pub, le groupe M6 est indirectement lié au magazine [ainsi qu’à CB News]. Les analyses et les commentaires toujours constructifs de Christian ont rendu l’émission non seulement culte mais aussi profitable à l’ensemble de l’industrie publicitaire, et sans doute ainsi à Stratégies. Comme le groupe M6, le magazine a su faire des choix judicieux au fil des ans pour s’adapter et assurer la pérennité de sa marque. Le numéro 2000 en est aujourd’hui l’illustration. Je souhaite autant de succès et de réussite à Stratégies pour les 1 000 prochains numéros afin que nous puissions continuer de grandir -ensemble. Christian aurait été heureux de cet anniversaire.»

 

Hervé Brossard, p résident de Sid Lee Europe

«Quand je suis arrivé dans la publicité au début des années 80, Stratégies était déjà installé et seul aux commandes du secteur. Pour moi c’était L’Équipe de la profession. On ne démarrait pas la semaine sans Stratégies. J’avais d’ailleurs L’Équipe dans une main et Stratégies dans l’autre ! J’aimais beaucoup cette période car on valorisait notre métier. À la réflexion, c’était peut-être excessif. On starifiait les agences et les gens avec un reflet grossissant. La création était omnipotente. Depuis, Stratégies a pris de la hauteur, le magazine a dézoomé de la publicité pour observer le marché de la communication dans son ensemble. On y traite beaucoup des annonceurs mais aussi des nouveaux arrivants tels que les Accenture ou Deloitte. C’est une évolution tout à fait normale.»

 

Constance Benqué, d irectrice générale de Lagardère News

«Lorsque que Stratégies a parlé de ma nomination comme cheffe de pub à L’Expansion, j’ai dû en acheter dix exemplaires pour ma famille. Je me souviens aussi d’une interview avec la regrettée Cathy Leitus que j’avais préparée comme si c’était le 20 heures ! Et puis, un jour, le magazine a fait sa une pour mon arrivée au groupe Lagardère en titrant : « Elle a dit oui ». C’était il y a vingt ans et cette couverture a accompagné toute ma vie professionnelle. Cela a quelque chose à voir avec la fidélité, avec l’attachement à une marque…  Vous avez su être un reflet de la publicité, éclairer les évolutions et les révolutions de la communication. Dans un univers pas facile, vous êtes, nous sommes parvenus à rester dans l’actualité de nos métiers. La une « Elle a dit oui », où je gravissais l’escalier de pierre de la rue François-1er en compagnie d’Arnaud Lagardère qui arrivait tout juste des États-Unis, avait un côté people, à la fois léger, drôle et distancié. Elle a rencontré un écho très positif. Il faut dire que le milieu était, à l’époque, un poil plus bienveillant et facile…»

 

Pierre Conte,  CEO d’Editis

«Deux mille numéros… Preuve ultime d’une utilité essentielle d’un grand vecteur d’information à la profession. Une vie de pub, de média, aujourd’hui d’édition… Toujours les marques en colonne vertébrale… et “Strat” en fil rouge. Merci et happy 2000!»

 

Louis Dreyfus, p résident du directoire du groupe Le Monde

«La principale qualité de Stratégies : exister ! Et, plus largement, de continuer à creuser un sillon indispensable dans un secteur qui a de plus en plus de mal à se regarder dans le miroir. Son atout ? L’effet loupe du choix de une et le sérieux de ses enquêtes et de ses portraits. Et le rythme quotidien de sa newsletter qui donne le la pour beaucoup dans l’industrie. Le numéro que je garde en mémoire ? Un numéro d’avril 2019 avec en couv trois femmes puissantes (Agathe Bousquet, Mercedes Erra et Nathalie Rastoin) mobilisées face à la vague #metoo. Ce que Stratégies ne doit pas perdre : sa fonction de poil à gratter. Ce que Stratégies pourrait mieux faire : interpeller les pouvoirs publics qui, au fil du temps et quelle que soit la majorité gouvernementale, s’éloignent des enjeux de transformation de notre secteur. Un endroit où investir ? Beaucoup plus d’international pour nous aider à moins nous regarder le nombril!»

 

Marie-Catherine Dupuy, p résidente du Club des DA

«Quand je pense à Stratégies, je pense d’abord à Christian Blachas, son fondateur. Un mec formidable, un fou de (bonne) pub et de rock, un visionnaire et surtout un ami. Stratégies, c’est beaucoup d’excellents souvenirs des voyages de Grand Prix. Et Stratégies, c’est aussi le journal qui a assumé de me décerner le prix de l’Homme de l’année, et donc de mettre en couverture une femme pour cette distinction. Ce que l’on ne pourrait certainement plus faire aujourd’hui.»

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