Boissons
Après les bébés font du roller et les bébés font du surf, l'agence BETC sort un nouveau chapitre de la saga Live Young d'Evian, avec cette fois-ci des bébés à vélo. Ancrée dans la culture populaire, la campagne n'a pas pris une ride.

Une nouvelle portée de bébés est née. Pour le nouveau chapitre de leur saga « Live young », Evian joue la carte du déjà-vu en mettant au-devant de la scène des bébés qui dansent. « Les bébés sont indissociables de la marque, ils font partie de l’ADN », explique en préambule Nicolas Lautier, le directeur de création de BETC. Il est vrai qu'ils n’ont pas pris une ride. Au contraire, grâce à la postproduction effectuée par la société de production Mikros, ils paraissent tellement parfaits qu’ils en deviennent irréels. « Les essais étaient faits avec des enfants sur fond vert avant d’effectuer un long travail de post production. C’était un peu comme des marionnettes que nous dirigions, sans mauvais traitement bien évidemment », ironise Nicolas Lautier.

Réaliser un film publicitaire avec des enfants relève parfois de l’impossible. « Il faut se projeter dans le film : le montage ressemblait à un vrai puzzle. Entre les bébés qui dorment, ceux qui étaient prévus pour une scène alors qu’ils ont tourné dans une autre, ce n’était pas forcément évident », affirme Nicolas Lautier. En plus d’être très encadré par la loi, un tournage avec une armada d’enfants nécessite des aménagements. « Le tournage était assez marrant puisque sur place, nous imposions une ambiance hyperpositive auprès de toute l’équipe afin que les enfants travaillent dans un environnement serein », expose le directeur de création.

Enfants du ghetto

Avec « The Baby Bare Necessities », l’agence BETC tente de recréer un conte pour enfants : Le Livre de la jungle. Au premier abord, l’analogie ne frappe pas. En revanche, si la musique est aussi prédominante dans le film, c’est qu’elle joue le rôle de fil conducteur. Comme un narrateur externe, Jay Prince, chanteur en vogue anglais, réinterprète la bande-son tirée du film, « Bare Necessities » (« Il en faut peu pour être heureux ») et lui donne un côté très hip-hop. L'agence s'est d'ailleurs inspirée de certains clips de rap pour le tournage. Les bébés font du BMX, voguent et adoptent des faciès façon rappeur du ghetto. « Il a fallu trouver la bonne tonalité car on pouvait très vite tomber dans le son "cheesy" », explique le directeur de création.

Pari réussi, puisque la voix suave, les sonorités lourdes et rythmiques viennent renforcer l’imaginaire du personnage de l’ours Baloo, un clin d’œil que le spectateur peut d’ailleurs retrouver chez le personnage principal. La première scène s'ouvre sur un bébé dans un ascenseur en costume trois pièces. Certains le voient métisse, d’autres blanc. Mais BETC confirme : « Il est bien métisse aux yeux bleus ». Avec une rondeur à la Baloo : « Il est joufflu, hyper-agréable au regard. Ce bébé incarne la joie de vivre », raconte Nicolas Lautier. Une joie de vivre à l'éternelle jeunesse.

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