Adresser en masse des communications individualisées : le graal du marketing de 2019. Mais Reelevant relève le défi. Cette start-up parisienne propose une technologie permettant de créer des mails adaptés aux préoccupations des destinataires. Le contenu de ces messages s’adapte en fonction des produits observés en ligne juste avant de consulter leur boîte mail. « Le contenu est décidé juste au moment où le mail s'ouvre et non plus quand il est créé, explique Vincent Martinet, dirigeant de l’entreprise. À l’ouverture, nous sommes aussi capables de capter le contexte : la présence de l’internaute près d’une boutique, la météo du jour, la mise à jour des stocks… » Ces informations aident à définir automatiquement le contenu et à afficher, par exemple, l’adresse du point de vente le plus proche. Un moyen de rendre la communication plus efficace en collant à la réalité du moment pour la personne qui le lit. « En moyenne, l’engagement est multiplié par trois et la conversion par deux », poursuit l’entrepreneur. Le business model de l’entreprise, qui compte Cdiscount, Etam ou Orange parmi ses clients, repose sur un abonnement qui démarre à 600 euros par mois.
Nouveau départ
« Mais Reelevant est née d’une autre histoire », raconte Vincent Martinet. Historiquement, celui-ci proposait aux TPE-PME une solution d’envoi d’e-mails, SimpleMail. Plus de 30 000 sociétés l’utilisaient. « Mais c’était devenu une commodité. Délivrer un e-mail, nous savons faire : la problématique était davantage dans l’engagement, la personnalisation », développe-t-il. L’activité est revendue à une société canadienne en 2015. Le produit de cette vente permet de « repartir de zéro » et de se concentrer sur le nouvel outil.
Aujourd’hui, celui-ci permet de personnaliser le contenu mais pas encore le reste. « Nous voulons aussi travailler le moment de l’envoi, par exemple », assure le dirigeant. Ce dernier rêve désormais des États-Unis, tandis qu’actuellement 15 % du chiffre d’affaires est réalisé hors de France. Autre piste : la diversification des canaux. « On pourrait utiliser la technologie sur les push notifications ou le display », note-t-il. La société a levé ces dernières années près de 2 millions d’euros. Réunissant 25 personnes, elle souhaite investir dans la data intelligence et le prédictif.
