Fintech
Joko est une application mobile qui transforme la carte bancaire en carte de fidélité universelle, simple et personnalisée.

Un programme de fidélité universel, intégré à la carte bancaire : l’idée est simple et plutôt maligne. Créée fin 2018, Joko développe une technologie qui veut rendre caduques les cartes de fidélité traditionnelles et mono-enseigne, en proposant au consommateur une expérience facilitée, personnalisée et centralisée. Il lui suffit de connecter l'application avec sa banque, de manière sécurisée, et de procéder à ses achats dans ses enseignes habituelles. Concrètement, il active les offres qui l'intéressent (McDonald’s, H&M, Asos, Carrefour…) puis cumule automatiquement des points à chaque dépense effectuée en ligne ou en magasin. En caisse, rien à scanner, rien à dire, rien à montrer : Joko identifie la transaction directement via sa banque et le récompense automatiquement. Il peut consulter ses points à tout moment et les échanger en un clic contre des cartes cadeaux, en faire don à des associations ou participer à des concours dans l’application.

100 000 utilisateurs en France

Par ailleurs, grâce à des algorithmes de machine learning, la solution est capable d’anticiper les prochaines dépenses de l'utilisateur à partir de son historique et ainsi de lui diffuser des offres personnalisées et adaptées à ses habitudes. « Le service développé par Joko résonne en particulier chez les millennials, revendique Xavier Starkloff, l'un des trois cofondateurs avec Alexandre Hollocou et Nicolas Salat-Baroux. Un an après sa création, l’application a déjà conquis plus de 100 000 utilisateurs répartis sur l’ensemble du territoire français et âgés de 18 à 30 ans pour 80 % d’entre eux. »

Le modèle économique économique de Joko est celui de place de marché : lorsqu'une enseigne crédite des points à un utilisateur à la suite d’un achat, elle verse une commission à la start-up pour le service. « Joko gagne de l'argent quand le consommateur en gagne. Ainsi, tout le monde est gagnant : l'enseigne fait une vente supplémentaire, l'utilisateur est récompensé, et Joko reçoit une commission qui finance le service », assure Xavier Starkloff. Aujourd'hui, la société compte une quinzaine de salariés, et ambitionne d'en recruter une dizaine d'ici 2020. À cet effet, elle a levé 1,6 million d'euros en juillet 2019, pour accélérer son développement, notamment à l'international. Et sinon, pourquoi Joko ? Xavier a passé une partie de sa jeune carrière professionnelle au Sénégal. Il y a d’ailleurs rencontré Nicolas. Le mot « Joko » trouve son origine dans la langue locale, le wolof, où il signifie « partage », « générosité ».

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.