Invité du syndicat de la presse indépendante d'information en ligne (Spiil), Sébastien Soriano, président de l'Arcep, a milité le 18 octobre pour une régulation par la souverainté de l'individu face aux Gafa, et une extension de la neutralité des réseaux aux terminaux. «On propose d'instaurer un principe de liberté de choix, l'utilisateur doit toujours avoir la possibilité de choisir tous les contenus et applications de son choix», a-t-il déclaré. Le président de l'instance de régulation des télécoms propose de demander à « l'acteur de terminal », que ce soit Google, Apple ou Facebook, de se justifier et de dire pourquoi l'internaute n'a pas eu accès à un contenu. Une problématique qui se pose déjà pour certaines applis qui ne peuvent être intégré sur un terminal (smartphone, tablette…) pour des raisons recevables (virus) ou irrecevables du point de vue du droit de la concurrence. Pour Sébastien Soriano, il doit revenir à «une entité de régulation nationale ou européenne» de déterminer «si on peut changer les paramétrages de manière simple» afin d'avoir accès à un contenu autre que celui qui est proposé souvent par défaut et de «juger si ces explications sont pertinentes et proportionnées au but recherché». Une option qui prend une importance toute particulière avec les enceintes connectées et la révolution de l'internet des objets. «Avec l'ergonomie qu'instaure la commande vocale, qui va être plus restrictive a priori que celles du smartphone et du PC, on va vers un pouvoir prescripteur encore croissant des acteurs qui contrôlent les terminaux», a-t-il observé.
