Écologie
La fondatrice de Digital for the planet a délaissé le consulting dans le luxe pour sensibiliser à la pollution numérique. Une cause qu’elle défend en usant à la perfection des codes actuels de la communication.

Vanity Fair, Le Figaro,  BFMTV… En 2019, Inès Leonarduzzi est sur tous les fronts. Un exercice que la fondatrice de Digital for the planet, « Earth global project » visant à sensibiliser les parties prenantes au problème de la pollution numérique, maîtrise à la perfection. Tout en gardant un certain recul. « J’essaie à tout prix de ne pas mêler vie privée et vie professionnelle, en particulier dans le milieu de la tech où ce besoin d’effacer toute barrière constitue souvent un argument de vente pour son business model », déplore celle qui, à 32 ans, a déjà connu plusieurs vies. Après des études de lettres et de langues à Caen – où elle obtient un diplôme universitaire de chinois mandarin, Inès Leonarduzzi- met le cap sur New York où elle décroche un « certificat de management de marché de l’art ». À la fin des années 2000, elle se lance à Singapour dans une start-up axée sur l’événementiel, l’art et la VR. « Nous étions des agents numériques avant l’heure mettant en relation artistes et collectionneurs », se remémore celle qui a grandi entre Évreux et Giverny.

Onze pays en deux ans

Début 2010, retour en France, où elle enchaîne les expériences à LVMH et Kering avant de devenir consultante. « Je n’aime pas travailler avec un fil à la patte. Même si j’y ai beaucoup appris, ce n’était pas ma place. Mais c’était un passage nécessaire pour la trouver », relève celle qui dit avoir œuvré « dans onze pays en deux ans » à cette époque. Le tout sans oublier de monter à son domicile « le brunch le plus secret de Paris », attirant notamment « Charles Aznavour, Bruno Solo ou le chef d’un grand palace parisien qui tenait absolument à goûter mon carrot cake », s’amuse-t-elle.

On l’aura compris, Inès Leonarduzzi n’est pas du genre à procrastiner ou à se fixer des limites. « Il faut croire que je suis une femme pressée », commente celle qui a lancé Digital for the planet en 2017, avec la visibilité qu’on lui connaît. De quoi susciter jalousies et critiques ? En off, certains n’hésitent pas à qualifier de coquille vide le projet mené par cette femme – qui se dit « en paix avec l’idée de ne pas faire l’unanimité » – et sa propension à privilégier la forme sur le fond. « Elle a objectivement quitté un certain confort pour lancer son ONG. Elle a de l’énergie, du charisme et des convictions », contrebalance Assaël Adary, président du cabinet Occurrence, qui a collaboré avec Digital for the planet dans le cadre d’une étude récente consacrée à l’intelligence artificielle et aux Français. « Nous vivons dans une société de communication, il est normal d’en user. Et elle a toujours un temps d’avance sur ses sujets », complète le député LREM Pierre-Alain Raphan à propos de celle qui lui fait penser « de près ou de loin à Edgar Morin ». Une personnalité qui n’aurait probablement pas renié la « reliance » entre médiatisation et action

Dates clés

Septembre 1987 Naissance à Louviers (Eure)

Août 2017 Création de Digital for the planet

Mai 2019 Nommée Franco-British Young Leader par le Conseil franco-britannique

Juillet 2019 Lancement du collectif «IA for my people» avec le député (LREM) Pierre-Alain Raphan

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