Marketing
Après des poursuites lancées le 18 novembre en Californie, la procureure générale de l'État de New York a assigné à son tour le 19 novembre en justice le numéro un de la cigarette électronique aux États-Unis, Juul Labs, accusé de marketing trompeur.

La plainte déposée devant un tribunal d'État new-yorkais accuse l'entreprise Juul de marketing et de publicité trompeuses et d'avoir vendu illégalement ses produits aux mineurs, sur fond de forte augmentation du vapotage dans les collèges et les lycées américains. «Il n'y a aucun doute que la publicité agressive de Juul a contribué à la crise sanitaire qui a rendu la jeunesse de New York et dans le reste du pays accro à ses produits», a déclaré la procureure générale de New York Letitia James dans un communiqué.

La plainte de 38 pages cite notamment des soirées et des campagnes de publicité organisées par Juul pour séduire les jeunes, ou le choix de parfums spécialement destinés à un jeune public. La plainte accuse aussi le fabricant d'avoir assuré à des lycéens que ses produits étaient meilleurs pour la santé que des cigarettes. La limite d'âge pour pouvoir acheter des cigarettes électroniques et recharges dans l'État de New York a été relevée mi-novembre de 18 à 21 ans.

 

La plainte ne cite pas de montant global de dommages et intérêts réclamés, mais demande à ce que Juul alimente un fonds pour lutter contre cette crise sanitaire, et paie des indemnités de plusieurs milliers de dollars pour chaque cas de pratique trompeuse. 

Trois arômes à la vente

 

La Californie et la ville de Los Angeles avaient déjà annoncé le 18 novembre avoir engagé des poursuites judiciaires contre Juul Labs, accusé d'avoir délibérément ciblé les mineurs dans ses pratiques de marketing pour les inciter à vapoter, ce qui est illégal.

Juul a cessé depuis octobre de vendre la plupart de ses recharges aromatisées (mangue, crème, fruits, concombre et menthe), anticipant une interdiction promise en septembre par le gouvernement de Donald Trump. Finalement, il semble que le président américain ait renoncé à cette interdiction, selon des médias américains, par crainte que cela ne lui coûte des voix pour sa réélection.
Juul ne vend plus que trois arômes aux États-Unis : deux au tabac et un au menthol, qui est différent de la menthe. Une étude récente a montré que les jeunes consommaient très majoritairement les arômes menthe, fruits et mangue.

Certaines des pratiques de marketing de l'entreprise lui ont aussi valu cet été l'ouverture d'une enquête de l'agence fédérale de protection des consommateurs.

 

 

 

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