Ils vont faire 2020

C’est à un rythme de grand prix auquel s’est astreint Carlos Tavares depuis son arrivée fin 2013 à la tête de PSA. Celui qui est pilote dans la vie privée, et dont le management est réputé tout aussi sportif, a tout réussi en cinq ans : redresser une entreprise au bord du gouffre en un temps record, améliorer l’image de Peugeot, lancer la marque premium DS, racheter Opel et le digérer aussitôt, et fin 2019, négocier la fusion de l’année avec Fiat Chrysler, promis quelques mois plus tôt à Renault-Nissan-Mitsubishi. Mais le plus dur reste à faire. C’est en 2020 que Carlos Tavares devrait confirmer la réussite de cette opération colossale, tout en ménageant les actionnaires (la famille Peugeot, le chinois Dongfeng et l’État français via Bpifrance, chacun à 12,86 %), les salariés et l’outil de production. Et tout en conservant les douze marques du groupe. Une telle fusion a pour vocation d’atteindre une taille critique à même d’absorber les investissements gigantesques qu’impose la voiture électrique et autonome. S’il réussit, Carlos Tavares aura non seulement positionné PSA comme quatrième acteur mondial de l’automobile avec 8,7 millions de voitures vendues, l’aura transformé pour aborder les nouvelles mobilités, et aura ainsi positionné la France comme acteur majeur du secteur.

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