Alimentation
Sur une idée propriétaire de l’agence Oconnection, le marché de Rungis a incarné sa marque dans un festival du bien manger au Grand Palais pour toucher le grand public, mais aussi les professionnels.

Objectif

Séduire les amateurs et les professionnels. Quand il y a convergence des buts, ça fonctionne toujours. D’un côté, l’agence Oconnection, qui œuvre sur tous les fronts – RP, digital, médias (achats d’espace) et événementiel –, souhaitait monter un événement «propriétaire». De l’autre, le marché de Rungis, en quête de notoriété auprès du grand public pour s’incarner. «Pour un événement propriétaire, le risque financier est pris par l’agence, mais il permet de gagner en notoriété, de nouer de nouvelles relations, ou encore d’avoir de la visibilité auprès du marché», raconte Arnaud Baudry d’Asson, fondateur d’Oconnection. Habituée à travailler sur l’alimentaire, l’agence a opté pour un festival de «food» grand public. Toutes les équipes ont planché pour ratisser large et ne pas se contenter de cibler les CSP+ adorateurs du bio. «Nous étions sélectionnés en parallèle pour les 50 ans du déménagement du marché à Rungis, alors nous leur avons proposé l’idée», détaille-t-il. Le plus gros marché de France doit jouer un coup de billard à trois bandes, et vanter les mérites de la qualité de ses produits auprès du public, pour convaincre par ricochet les restaurateurs de revendiquer leur approvisionnement via cette antre de la nourriture. La cible est donc double. 

 

Moyens

Un grand marché au Grand Palais. Le duo Oconnection-Rungis s’est donc lancé dans la création du Festival du bien manger, avec pour objectif de toucher 25000 personnes. D’habitude, pour une première mouture, il faut compter entre douze et quatorze mois de préparation. Mais là, l’agence n’en a que six, anniversaire oblige. «La vraie prouesse était là», affirme le fondateur d’Oconnection. L’idée? Ramener un «grand marché» au cœur de la capitale et faire renaître un Paris d’antan digne des descriptions zoliennes du «ventre de Paris». Le lieu? Le Grand Palais, un endroit prestigieux au sein duquel les producteurs pouvaient présenter leurs produits, les vendre, et nouer des liens avec le public… Il a compté près du tiers du budget évalué entre 1 et 1,5 million d’euros. «Rungis, c’est 1200 entreprises ! Il a fallu coordonner toute la logistique», raconte l’organisateur. L’événement a rassemblé 122 exposants et partenaires, choisis en cohérence avec le sujet du «bien manger», comme Deliveroo, Renault, Idec ou Chronofresh. L’agence elle, a profité de sa multidisciplinarité pour faire travailler ses équipes ensembles. En outre, huit personnes ont été recrutées en CDI. 

 

Résultat

Plus de 30 500 visiteurs. Le festival a eu lieu du 15 au 17 novembre et a réuni plus de 30500 personnes –plus que prévu– dont environ 80% de payants. «Mais la billetterie ne fait pas la rentabilité d’un tel événement. Elle est là pour gérer les flux et filtrer des personnes intéressées par le sujet», précise Arnaud Baudry d’Asson. Avec ce succès, l’événement est quasi à l’équilibre. «Pour le lancement d’un événement propriétaire, on cherche à investir, donc on s’attend plutôt à être en négatif. C’est donc une bonne surprise.» Côté médias, il y a eu 353 retombées dont 53 en vidéo. La deuxième édition est en cours de préparation. 

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