Alimentation
Le géant de l'agroalimentaire va lever le pied sur les publicités et actions marketing pour ses aliments et boissons ciblant les moins de 12 ans.

C’est le genre d’annonces populaires en 2020, celles auxquelles les marques doivent procéder sous peine d’être accusées de ne rien faire. Ainsi en va-t-il d’Unilever, quatrième industriel de l’agroalimentaire dans le monde derrière Nestlé, PepsiCo et The Coca-Cola Company, qui va revoir sa politique publicitaire envers les enfants. D’ici à la fin de l’année, «nous cesserons le marketing et la publicité pour les aliments et boissons à destination des moins de 12 ans dans les médias et des moins de 13 ans sur les réseaux sociaux», a indiqué le groupe. Exit aussi le recours aux influenceurs ou stars qui s’adressent à ces cibles. À la télévision, les tranches où les enfants pèsent plus de 25% de l’audience seront aussi nettoyées des réclames Unilever.

Les premières marques à s’y conformer seront les glaces Max, Paddle Pop ou Twister. Bien que ce ne soient pas les plus populaires en France, nul doute que cette annonce contribuera à faire bouger les frontières au sein des directions marketing concurrentes, qui ne manqueront pas de s’affronter sur ce nouveau territoire d’expression. Unilever, dont la patron Alan Jope a menacé de supprimer les marques qui ne parviendraient pas se transformer, évoque dès la première ligne de son communiqué le vrai problème : l’obésité infantile. D’après l’OMS, elle touchait 18% des enfants/ados de 5 à 19 ans dans le monde en 2016, contre 4% en 1975. L’industriel conclut toutefois «qu’on a tous le droit de temps en temps à un petit plaisir»

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