Justice
Un tribunal californien vient de confirmer que les géants de la tech comme Google sont libres de supprimer des contenus sur leurs plateformes sans enfreindre la Constitution américaine.

Les géants technologiques comme Google ont toute liberté pour supprimer des contenus sur leurs plateformes internet, sans enfreindre la Constitution américaine, selon un jugement rendu mercredi 26 février par un tribunal de Californie. La décision de la cour d'appel de San Francisco rejette la plainte d'un média conservateur, PragerU, qui accusait YouTube d'avoir enfreint le premier amendement de la Constitution qui régit notamment la liberté d'expression et de la presse.

Cet article de la Constitution s'applique aux institutions gouvernementales mais pas aux entités privées. Or malgré ses deux milliards d'utilisateurs mensuels, YouTube, propriété de Google, «reste un forum privé, pas un forum public soumis à l'examen de la justice en vertu du premier amendement», écrit la cour d'appel. De son côté, PragerU estimait que Google, qui négocie actuellement des accords de licence avec des éditeurs de presse, avait enfreint la loi en limitant «de manière arbitraire» l'accès à certaines de ses vidéos portant sur des sujets aussi variés que «les différences homme-femme» ou «des questions environnementales». Le média conservateur affirmait que des vidéos similaires mises en ligne par des médias plus libéraux n'avaient pas subi le même traitement.

PragerU ne veut pas en rester là

La plateforme YouTube s'est félicitée de la décision de la cour d'appel de confirmer un jugement pris en première instance. «Les produits Google ne font pas de discrimination politique», a déclaré un porte-parole de YouTube, Farshad Shadloo, dans un communiqué transmis à l'AFP. «Nous prenons toutes les précautions pour concevoir nos produits et appliquer nos procédures de manière à ne pas tenir compte des penchants politiques», assure-t-il parallèlement.

De son côté, PragerU dit ne pas vouloir en rester là. «Ce jugement est bien sûr une déception mais nous n'allons pas abandonner la lutte et allons continuer à alerter le public sur la censure des idées conservatrices par les géants de la tech», a déclaré le responsable du marketing de PragerU, Craig Strazzeri. La directrice générale du média, Marissa Streit, a quant à elle déploré que la cour d'appel de San Francisco «soit elle aussi effrayée par Goliath Google».

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