Consommation
La fermeture des marchés de plein air en France, décidée pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, met en danger toute une filière.

La fermeture des marchés primeurs de plein air en France, annoncée lundi 23 mars par le Premier ministre pour lutter contre la pandémie de Covid-19, est une «catastrophe économique» pour toute une filière, a estimé mardi la fédération du secteur. C'est un «coup de massue» a déclaré Monique Rubin, présidente de la Fédération nationale des marchés de France, au micro de France Inter.

Aides très attendues

«Même si nous nous attendions à ce qu'il y ait des dispositions de prises, un resserrement des règles par rapport au maintien de nos marchés, nous avions quand même grand espoir que les marchés puissent continuer», a-t-elle ajouté. Lundi encore, dans un communiqué adressé à ses adhérents, la Fédération avait souligné à quel point «ouvrir et maintenir les marchés alimentaires» était «une priorité absolue» dans «cette impérative mission citoyenne de lutte contre le Covid-19».

«Nos ministres et nos médecins estiment que le maintien des marchés en extérieur est essentiel car il y a moins de risque de contamination que dans les autres formes de commerce», soulignait alors la Fédération. Aussi la fermeture annoncée lundi soir par Edouard Philippe sur TF1, qui prévoit néanmoins quelques dérogations locales possibles, est «une catastrohe économique pour l'ensemble des commerçants des artisans des producteurs et des agriculteurs», a alerté Monique Rubin. «Voilà tout un pan qui s'effondre et je peux vous assurer que je ne sais pas quelles seront les aides de ces métiers mais il va falloir qu'on les voit arriver à grand pas», a-t-elle ajouté.

Pas de dérogation à Paris

À Paris, le premier adjoint Emmanuel Grégoire a d'ores et déjà prévenu que la municipalité ne demanderait pas de dérogation. «Suite aux annonces du Premier ministre, nous prenons acte des mesures de renforcement du confinement et nous ne demanderons pas de dérogation pour les marchés parisiens», a réagi sur Twitter ce proche d'Anne Hidalgo (PS), arrivée en tête des votes au premier tour des municipales dans le sillage d’une stratégie de communication politique plus «verte» que jamais.

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