E-commerce
Forcée par le tribunal de Nanterre à se limiter à ne délivrer que des produits essentiels, le géant de l'e-commerce menace d'être contraint de suspendre toutes ses activités en France.

Amazon pourrait être contraint « de suspendre l'activité » de ses centres de distribution et de «restreindre» son service en France, suite à une décision judiciaire, a-t-il prévenu dans un communiqué mercredi. L'entreprise américaine compte faire appel de la décision du tribunal judiciaire de Nanterre, en région parisienne, qui la condamnait à se limiter aux envois de produits essentiels dans un délai de 24 heures. «Notre interprétation suggère que nous pourrions être contraints de suspendre l'activité de nos centres de distribution en France», écrit Amazon dans son communiqué. 



« Actuellement, nous continuons à opérer dans le pays et faisons tout notre possible pour maintenir le niveau de service attendu par nos clients en France, les emplois sur lesquels comptent nos collaborateurs (...). Cependant, sans la possibilité d'exploiter nos centres de distribution en France, nous serions contraints de restreindre un service qui est devenu essentiel pour les millions de personnes à travers le pays qui souhaitent avoir accès aux produits dont elles ont besoin chez elles pendant cette crise », prévient le groupe. Le tribunal de Nanterre avait été saisi par les syndicats, inquiets pour la santé des salariés. Sa décision contraint Amazon à réaliser une évaluation des risques et à s'en tenir strictement d'ici 24 heures aux envois de produits essentiels, sous peine d'une d'amende d'un million d'euros par jour de retard et par infraction.  



Audit des risques 

Amazon se déclare mercredi « perplexe » sur la décision de justice, « compte tenu des preuves concrètes qui ont été apportées sur les mesures de sécurité mises en place pour protéger nos employés», rappelant notamment avoir mis en place des contrôles de température et distribuer des masques.  

Un Comité social et économique central s’est tenu cet après-midi. Selon une source syndicale, l'ordre du jour proposait une fermeture provisoire des entrepôts pendant 5 jours, du 16 au 20 avril, afin de conduire l'évaluation des risques ordonnée par le tribunal judiciaire de Nanterre. Amazon propose également de demander une convention de chômage partiel pour ses salariés à l'administration, et précise assurer leur rémunération à 100%.    

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