Économie
Alors qu'une conférence de presse du Premier ministre doit faire un point d'étape sur le deuxième confinement et la lutte contre la Covid-19, le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Marc Fesneau, exclut d'ores et déjà la réouverture des commerces jugés « non essentiels ».

Le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Marc Fesneau, a écarté mercredi 11 novembre une réouverture des commerces «à ce stade», estimant que leur fermeture évite «la multiplication des possibilités de contamination» et permet de freiner la propagation du coronavirus.

«Pas à ce stade», a répondu le ministre sur Franceinfo, interrogé sur l'éventualité d'une réouverture des petits commerces jugés non essentiels, fermés depuis l'entrée en vigueur du reconfinement il y a près de deux semaines. «Je comprends tout à fait la détresse des commerçants qui sont fermés», a expliqué le ministre, à la veille d'une conférence de presse du Premier ministre Jean Castex, qui doit évaluer ce jeudi 12 novembre les résultats obtenus par le reconfinement en vigueur depuis le 31 octobre afin de freiner la deuxième vague de Covid-19.

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«On l'a fait pour éviter que nous nous déplacions plus qu'il n'en faut», a expliqué Marc Fesneau. «À chaque fois que l'on se déplace, on multiplie les possibilités de contamination et donc on multiplie les possibilités d'expansion du virus», a-t-il souligné. Le point presse de Jean Castex de jeudi doit être précédé, dans la matinée, par un Conseil de défense à l'Élysée dédié au Covid-19.

Dans les colonnes du Parisien, la ministre du Travail, Elisabeth Borne, a de son côté appelé à ce que «toutes les activités qui sont télétravaillables» soient faites à distance, reconnaissant une «marge de manœuvre» dans la mise en oeuvre de cette mesure moins bien acceptée que lors du confinement au printemps.

«Je suis consciente qu'on est en train de demander aux employeurs comme aux salariés des efforts, sans doute au-delà de ce que chacun souhaiterait. Mais on est face à une épidémie très brutale. Réduire les déplacements, la présence en entreprise reste un des moyens les plus efficaces (...) pour casser la dynamique de l'épidémie», a-t-elle ajouté.

Plus de contrôles

Mardi 10 novembre, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, demandait, dans une note adressée aux préfets, un renforcement des contrôles du confinement. Après une «première phase de forte volonté d'explication et de nécessaire pédagogie (...) il faut désormais que chaque Français prenne conscience de la nécessité de respecter strictement les règles de confinement», écrit-il dans ce courrier, consulté par l'AFP.

Le locataire de la place Beauvau demande ainsi aux préfets «une particulière fermeté» pour faire respecter le confinement. Dans les agglomérations comme Paris, il leur est aussi demandé d'accorder une «attention spécifique» aux contrôles dans les parcs et jardins qui, contrairement au confinement du printemps, sont restés ouverts.

Au total, il y a eu «65 000 verbalisations dont 20 000 dans les huit départements d'Île-de-France», selon un chiffre communiqué à l'AFP par l'entourage du ministre.

Un contexte sanitaire toujours préoccupant

Cette demande intervient dans un contexte sanitaire, toujours très préoccupant. «Le pic de l'épidémie est devant nous, la deuxième vague progresse toujours», avertissait lundi le directeur général de la Santé, le Pr Jérôme Salomon, malgré un ralentissement de la progression de l'épidémie.

Un «frémissement» constaté notamment à travers le taux d'incidence, qui mesure les nouveaux cas durant les sept derniers jours sur une population de 100 000 habitants. Il a commencé à baisser au niveau national la semaine dernière et le taux de cas positifs sur le nombre total de tests est repassé sous les 20%.

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