Jeux vidéo
Ubisoft nomme Raashi Sikka (ex-Uber) comme vice-présidente chargée de la diversité et de l'inclusion, pour porter sur ces sujets la transformation de l'entreprise, mise en cause ces derniers mois dans un large scandale de harcèlement.

L'éditeur de jeux vidéo Ubisoft a nommé mardi 8 décembre une responsable d'Uber, Raashi Sikka, au poste de vice-présidente chargée de la diversité et de l'inclusion, avec la mission de promouvoir ces valeurs au sein du groupe après les scandales de harcèlement survenus pendant l'été.

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Raashi Sikka prendra ses fonctions en février 2021, avec «un champ d'action élargi», et rapportera directement au PDG d'Ubisoft Yves Guillemot. Elle «concevra et mettra en oeuvre une feuille de route globale en matière de diversité et d'inclusion afin de soutenir et enrichir la culture d'entreprise à tous les niveaux, des ressources humaines au développement éditorial et des jeux, en passant par la communauté et le marketing», précise un communiqué.

«Nous sommes déterminés à faire d'Ubisoft une entreprise plus inclusive et plus ouverte à la diversité», a commenté Yves Guillemot, cité dans le communiqué. 

«L'un de mes premiers objectifs sera d'écouter attentivement toutes les voix qui veulent participer à l'amélioration des valeurs et de la culture d'Ubisoft», a déclaré pour sa part Raashi Sikka, responsable depuis six ans de la diversité et de l'inclusion au sein de la plateforme de transports Uber, qui avait également fait face à des révélations sur sa culture d'entreprise sexiste et agressive.

Comportements toxiques

Cette nomination fait partie du plan d'action d'Ubisoft après le large scandale de harcèlement visant plusieurs de ses cadres pendant l'été. «Près de 75% des équipes» ont suivi «une formation obligatoire à la lutte contre le sexisme et le harcèlement», avait expliqué Ubisoft fin octobre, alors qu'une étude menée auprès de ses salariés a montré qu'un quart d'entre eux ont été victimes ou témoins de «mauvaise conduite au travail».

L'entreprise a également lancé plusieurs enquêtes internes depuis les premières révélations fin juin et a entamé la restructuration de son service de ressources humaines, accusé d'avoir couvert certains comportements toxiques.

Plusieurs dirigeants du groupe ont été poussés vers la sortie ou ont démissionné, dont le numéro deux du groupe Serge Hascoët, qui a quitté mi-juillet son poste de responsable de la création. Le chef du studio de Montréal a également quitté Ubisoft, suivis quelques temps plus tard par le vice-président chargé du service éditorial d'Ubisoft Tommy François, cité dans plusieurs témoignages parus dans la presse comme responsable de harcèlement et tentative d'agression sexuelle. La directrice des ressources humaines du groupe a quant à elle démissionné de ses fonctions.

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