Les multinationales françaises n'en font toujours pas assez pour réduire leur impact climatique, selon le classement réalisé par l'association Notre Affaire à Tous, qui accueille cette année deux nouveaux groupe : Casino et Bolloré. Deux critères figurent au cœur du classement, selon l’ONG, la transparence et «la suffisance des engagements des entreprises soumises à la loi relative au devoir de vigilance en matière climatique». Plusieurs secteurs ont été passés au crible: l'énergie (Total, EDF...), la finance (BNP Paribas, Société Générale...), l’industrie (Air liquide, Suez...), les transports (Air France, ADP, Renault...), le BTP (Bouygues...) et l’agro-alimentaire (Carrefour, Danone...). «L'empreinte carbone cumulée des vingt-sept multinationales analysées s'élève à 1 854,82 millions de tonnes de CO2, soit plus de quatre fois les émissions territoriales de la France», pointe Notre Affaire à Tous. Mais au-delà des chiffres alarmants, le fond pose aussi problème. Car la loi sur le devoir de vigilance du 27 mars 2017 oblige les entreprises de plus de 5 000 salariés en France à établir un plan pour prévenir les risques en matière d'environnement. L’association estime «[qu]’ il peut être raisonnablement déduit des exigences de cette loi l'obligation pour les entreprises de réduire leur impact climatique». Or, sur les 27 entreprises analysées, sept n’intègrent pas le climat dans leur plan de vigilance: Engie, Suez, Eiffage Bouygues, Danone, Veolia et la Société Générale. De manière générale, l'impact climatique des entreprises est «insuffisamment retracé» et «l'évaluation des émissions indirectes est souvent négligée», selon l’association.

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