Digital
Vous avez réussi à déconnecter ? Bravo. Maintenant, il faut se remettre à jour. Stratégies vous fait le récap tech de tout ce que vous avez manqué. Des sanctions à foison, des rachats, des innovations, et un scandale d'État... Ça bouge !
  • L’affaire Pegasus a mis le monde en émoi

Des conflits diplomatiques, des journalistes espionnés, une jeune start-up de la tech israélienne… L’affaire Pegasus a tout du polar de l’été. Pegasus, c’est le nom du logiciel de surveillance conçu par NSO Group, qui peut espionner tout type de téléphone, en retirer les messages, les photos et même en écouter les appels. Une enquête de 17 médias internationaux basée sur un listing de 50 000 numéros de téléphone obtenue par le réseau, Forbidden Stories a révélé que certains États comme le Maroc, client du service, ont pu surveiller des personnalités et des journalistes. En France, on compte Edwy Plenel et Lénaïg Bredoux, de Mediapart, Dominique Simonnot, ex-reporter du Canard enchaîné devenue contrôleuse générale des prisons, mais surtout, un des téléphones d’Emmanuel Macron est susceptible d’avoir été ciblé. L'affaire a suscité une vague de réactions internationales, mais pour le moment peu suivies d'effets. 

  • La Cnil s’active sur les cookies

Le gendarme français du web a infligé une amende à l’éditeur du site du quotidien Le Figaro pour avoir utilisé des cookies publicitaires sans recueillir le consentement préalable des internautes. Si le site s’est défendu de toute responsabilité - le cookie émanant d’un tiers -, la Cnil a estimé dans sa délibération que l’éditeur n’avait pas fait preuve de l’obligation de moyens qui lui incombe pour contrôler, et a retenu sa responsabilité. Bilan : 50 000 euros d’amendes. Début juillet, la même Cnil avait annoncé une nouvelle série de mises en demeure visant « une quarantaine » d'acteurs récalcitrants, concernant ses nouvelles dispositions de recueil du consentement en vigueur depuis avril 2021, dont « quatre plateformes majeures de l'économie numérique » - comprendre des membres des Gafa. 

  • Amazon face à une sanction historique

Le géant Amazon s'est vu infliger une amende de 746 millions d'euros au Luxembourg pour non respect du RGPD. Il s’agit de la plus lourde sanction financière jamais appliquée dans le cadre de ces règles et qui marque un nouveau pas dans le cadrage des Gafa. À l'origine de cette condamnation, l'association de défense des libertés, La Quadrature du Net, qui avait déposé cinq plaintes auprès de la Cnil, contre Amazon, Apple, Google, Facebook et Microsoft, fin mai 2018, juste après l'entrée en vigueur du RGPD. Le dossier d’Amazon avait été transmis à l’autorité luxembourgeoise, pays de son siège européen, conformément au principe du « guichet unique ». Dans un communiqué distinct, le géant de l'e-commerce et de la donnée a estimé que cette condamnation était « sans fondement », précisant ensuite qu'il comptait « faire appel de la décision ».

  • Outbrain lève 200 millions de dollars, Taboola acquiert Connexity

Après une fusion tombée à l’eau du fait du Covid-19, Outbrain et Taboola continuent leur chemin. Le premier a annoncé avoir levé 170 millions d’euros auprès du groupe Baupost, un fonds spéculatif. Dernier tour de table sûrement car la société, fondée en 2006 par Yaron Galai et Ori Lahav en Israël, a fait une demande officielle d’introduction en bourse au tout début de l’été. De son côté, Taboola a annoncé avoir racheté la société Connexity pour la modique somme de 800 millions de dollars. Cette dernière permet de faire de la recommandation de produits en native advertising - tout comme la recommandation de contenu - pour les éditeurs partenaires. Une offre qui plaît particulièrement aux e-commerçants.

  • La Chine serre encore la vis sur ces géants

Après une première salve de lois visant à limiter le pouvoir des géants du numérique, le régulateur chinois du marché a rendu public mi-août les grandes lignes d'une nouvelle réglementation, destinée à lutter plus efficacement contre la concurrence déloyale sur internet. Le texte, dans sa première mouture, contraint fortement les géants du e-commerce en ligne, comme Alibaba. Il interdit entre autres l'utilisation d'algorithmes ou de faux avis pour promouvoir des biens et des services. Au nom de la concurrence, il rend illégal le recours à des moyens techniques qui empêchent l'interopérabilité entre des services concurrents. Ce qui pourrait avoir de grandes conséquences sur les services de paiements, exclus de certaines plateformes rivales, ou de réseaux sociaux qui bloquent les contenus de médias voisins. La nouvelle a fait dévisser dans la foulée à Hong Kong les actions des principales entreprises chinoises de la tech. Et l'idée pourrait faire des petits en Europe... 

  • Et aussi :

Après WPP, c’est au tour de Publicis de signer un partenariat mondial avec le réseau social chinois TikTok, pour accélérer la maîtrise du marketing sur la plateforme. Les marques clientes du groupe de publicité pourront apprendre davantage sur la plateforme via des données et du conseil stratégique, notamment à propos de la découverte des produits et des intentions d'achats des utilisateurs.

Facebook s'associe aux représentants de l'audiovisuel français pour faciliter le blocage de contenus vidéos piratés sur le réseau social et sa filiale Instagram, s'est félicité lundi 26 juillet le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC).

Les Fleets, c’est fini. Twitter a annoncé la fin de ce format, des contenus verticaux courts et éphémères (24 heures) inspirés des stories. Déployé en novembre 2020 en France, et en phase de test publicitaire en juin 2021 aux Etats-Unis, Twitter a dû mettre un terme à ce projet faute d’adhésion des utilisateurs.
Integral Ad Science (IAS) s’est offert la plateforme de publicité spécialisée dans la TV connectée Publica. L’opération a été réalisée dans le cadre d'une transaction en cash et en actions d'une valeur de 220 millions de dollars. IAS permettra donc maintenant d’inclure les campagnes réalisées sur la télévision connectée dans ses mesures.
Le directeur général France de Snapchat, Emmanuel Durand, a quitté l’entreprise. Il était à la tête de la filiale française du réseau social depuis octobre 2016.

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