Réseaux sociaux
Les procureurs généraux de plusieurs États américains ouvrent une enquête pour déterminer si Instagram a ignoré délibérément les dommages causés aux jeunes utilisateurs.

Les procureurs généraux de plusieurs États américains ont annoncé jeudi 18 novembre avoir ouvert une enquête commune pour déterminer si la maison-mère d'Instagram n'a pas délibérément laissé enfants et adolescents utiliser son réseau social tout en sachant qu'il pouvait être néfaste à leur santé mentale et physique. Ils examinent si Meta, la maison mère d'Instagram, a «enfreint les lois sur la protection des consommateurs et mis le public en danger», a précisé la procureure générale du Massachusetts Maura Healey dans un communiqué.

«Facebook, maintenant appelé Meta, n'a pas réussi à protéger les jeunes sur ses plateformes et a choisi à la place d'ignorer voire, dans certains cas, de renforcer des pratiques qui constituent une menace réelle pour la santé physique et mentale, exploitant ainsi les enfants pour faire des profits», y explique-t-elle notamment. L'enquête vise à «examiner scrupuleusement comment cette entreprise interagit avec les jeunes utilisateurs, à identifier toute pratique illégale et à mettre fin aux abus», ajoute la procureure.

Multiples critiques

 L'enquête est co-dirigée par des représentants, démocrates et républicains, des États de Californie, Floride, Kentucky, Massachusetts, Nebraska, New Jersey, Tennessee et du Vermont. Les procureurs généraux de New York, du Colorado et du Texas ont aussi fait part de leur participation. Les procureurs généraux de 44 États avaient déjà adressé une lettre à Mark Zuckerberg en mai, l'appelant à abandonner le projet de créer une version d'Instagram pour les moins de 13 ans. Ils y avaient évoqué les recherches montrant une corrélation entre l'utilisation des réseaux sociaux et la «hausse de la détresse psychologique et des comportements suicidaires au sein de la jeunesse».

Le groupe avait finalement plié en septembre face aux multiples critiques et indiqué qu'il «mettait sur pause» son travail quant à cette nouvelle version. La lanceuse d'alerte Frances Haugen avait, quelques semaines plus tard, lors d'une audition consacrée à l'impact de Facebook et d'Instagram sur les jeunes utilisateurs, critiqué les méthodes qui poussent les adolescents à utiliser Instagram à haute dose, au point de sombrer parfois dans l'addiction.

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