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La chaîne de magasins de sport Intersport s'apprête à faire une offre de reprise sur son concurrent Go Sport, en redressement judiciaire, a appris l'AFP d'une source proche du dossier, jeudi 9 mars, confirmant une information des Échos, alors que le dirigeant du groupe en difficulté a été révoqué.

Le tribunal de commerce de Grenoble a placé en janvier dernier le groupe Go Sport, la maison-mère des magasins Go Sport, propriété du même actionnaire que Camaïeu, en redressement judiciaire après avoir constaté l'état de cessation de paiement du distributeur d'articles sportifs. La société emploie un peu plus de 2 000 salariés.

Ce jeudi 9 mars, l'AFP a appris d'une source proche du dossier, confirmant une information des Échos, qu'Intersport pourrait déposer une offre de reprise de l'enseigne Go Sport, sachant que ce vendredi 10 mars est la date limite pour le dépôt des offres auprès du tribunal de commerce de Grenoble.

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Par ailleurs, le directeur général de Go Sport, Patrick Puy, a été révoqué par la maison-mère Hermione People & Brands (HPB), deux mois après son arrivée, a appris l'AFP auprès de cette dernière, jeudi 9 mars. Interrogée par l'AFP, HPB n'a pas souhaité s'exprimer sur les raisons de cette révocation, initialement dévoilée par le journal Le Monde et le magazine spécialisé LSA.

Spécialiste de la restructuration d'entreprises et passé récemment par Vivarte, Patrick Puy avait été nommé à la tête de Go Sport le 4 janvier. HPB l'avait alors présenté comme « rompu au dialogue social en entreprise », chargé « de poursuivre la nécessaire transformation » de la société. C'était le deuxième directeur général en moins d'un an après Benoît Verdier, nommé fin février 2022.

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Go Sport fait en outre l'objet d'une enquête pour « abus de bien social » après que « les commissaires aux comptes ont transmis plusieurs révélations de faits délictueux », selon le parquet de Grenoble.

Déficitaire depuis des années, le groupe, fondé en 1978 et basé à Sassenage en banlieue de Grenoble, avait été racheté fin 2021 pour un euro symbolique par HPB auprès de la maison-mère du groupe de distribution alimentaire Casino, la société Rallye, elle-même lourdement endettée.

En cessation de paiements, la FIB est la holding de l'homme d'affaires bordelais Michel Ohayon, actuellement en pleine tourmente entre difficultés financières et soupçons d'escroquerie. Elle compte dans ses filiales HPB, qui regroupe plusieurs chaînes de magasins, notamment Camaïeu dont la liquidation a été prononcée en septembre 2022, Go Sport et Gap France, également en redressement judiciaire. HPB a été placée en redressement judiciaire en janvier.

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