Et si j’étais Président

Et si vous étiez le nouveau président de la République ? Omer Waysman, global e-commerce & business development director chez Danone, est le quatrième invité de la nouvelle saison d’Et si j’étais Président, une série réalisée par Majda Chaplain, CEO de MC Factory, en partenariat avec Stratégies.

Quels seraient les 2 axes majeurs de votre programme ?

Mes 2 axes seraient l’éducation et la santé. L’éducation parce qu’il s’agit de l’un des fondamentaux d’un pays et de sa population. Or je trouve que nos modèles classiques d’enseignement ne sont pas en phase avec l’environnement actuel. Les jeunes sont encore trop jugés sur des critères du passé alors qu’ils devraient l’être sur le digital, sur leur capacité à coder, à faire de la communication digitale, à comprendre les environnements mouvants. En fait, de manière générale, le service public doit être un trendsetter, pas un follower. Il faut qu’il donne envie d’aller y travailler et qu’il ne soit plus perçu comme quelque chose de vieillot ; Il donnera envie si on le transforme, si l’on y crée des réussites et des exemples de société. Il faut alors digitaliser davantage la scolarité, valoriser nos professeurs, leur donner les outils technologiques, et, pourquoi pas, les propulser au rang de stars comme cela se fait dans certains pays anglo-saxons.

Sur la santé, il faudrait là aussi poursuivre dans la voie de la digitalisation. Doctolib l’a très bien fait, mais il faut aller encore plus loin et utiliser les nouvelles technologies pour accélérer la prise en charge et réduire la bureaucratie avec les différents services de l’État en permettant l’accès aux soins à un plus grand nombre grâce aux outils technologiques. Il faudrait également valoriser les professions médicales, non pas uniquement par le salaire, mais aussi à travers la formation en continu pour ajouter à leurs compétences tout un pan digital afin de développer plus de services et de consultations à distance via l’IA ou la réalité virtuelle.

Il y a également un 3e axe qui me tient à cœur, c’est celui de développer l’e-commerce responsable et de faire de la France un pays leader en la matière…

Quel serait votre projet pour renforcer le rôle sociétal des entreprises françaises ?

C’est très simple : je rendrais obligatoire la certification B Corp pour toutes les grandes sociétés en France. Cette certification est basée sur 5 piliers : l’environnement, la collectivité et les partenaires, les collaborateurs, les consommateurs et la gouvernance. Aujourd’hui, plus de 4 000 entreprises sont certifiées B Corp dans le monde, dont environ 170 en France. Or rendre cette certification obligatoire (ou avec un avantage fiscal), cela pousserait assurément nos entreprises à travailler sur ces 5 piliers pour avoir un impact positif.

Pourquoi faut-il voter pour vous ?

Pour plusieurs raisons. La première, c’est pour mon sens de l’écoute. Or, je pense qu’il faut avoir une forte capacité d’écoute pour être Président et pour pouvoir se forger ou renforcer une opinion et prendre les bonnes décisions. La deuxième, c’est pour mon sens du travail en équipe. Je dis toujours que si mon équipe a le sourire, j’ai le sourire, et je pense que c’est très important pour la cohésion de pouvoir avancer ensemble car tout seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin. La troisième raison, c’est mon ouverture internationale qui me permet d’avoir une connaissance des différences culturelles entre les pays, et je pense que c’est un atout essentiel pour remettre la France au centre des débats internationaux. Enfin, la dernière raison, c’est que je suis arrivé en France à l’âge de 14 ans, j’ai dû apprendre le français dans une classe non francophone… et j’aimerais rendre à la France ce qu’elle m’a donné.

Quelle personnalité publique choisiriez-vous pour être votre Premier Ministre ?

Il y en a deux qui me viennent à l’esprit. Thomas Pesquet parce que c’est un modèle d’abnégation et de calme qui saurait contrebalancer l’aspect bouillonnant d’un gouvernement. Et Xavier Niel parce qu’il a construit un empire, que c’est un driver né et qu’il s’agit d’un atout indéniable pour gérer des ministres et un gouvernement.

Retrouvez l’interview en intégralité sur le site de MC Factory

Les épisodes précédents :

- Valérie Dassier, directrice générale adjointe de IKKS Groupe, en charge de l’offre, du marketing et du digital

- Nathalie Rozborski, directrice marque et RSE de Maisons du Monde

- Arnaud Leroux, directeur marketing de Asics

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