Jeux

Selon une enquête commandée par l'Autorité nationale des jeux (Anj), le nombre de joueurs dits «problématiques» a plus que triplé depuis 2014. L'Association française du jeu en ligne (Afjel) demande à ce que les sites illégaux soient davantage sanctionnés.

L'Association française du jeu en ligne (Afjel) craint que la publicité sur les jeux d'argent en ligne ne soit davantage encadrée, et appelle à une «application stricte des règles déjà existantes, avec des sanctions fortes à l'encontre des contrevenants.» L'Afjel, qui regroupe 10 des 15 opérateurs de jeux agréés en France, à savoir Barrierebet, Betclic, Genybet, Joabet, Netbet, Pasinobet, Unibet, Vbet, Zebet, Zeturf, réagit à la publication la veille, d'une enquête commandée par l'Autorité nationale des jeux (ANJ), montrant que 34,8% des 15-17 ans ont joué à un jeu d'argent au cours des 12 derniers mois, pourtant interdits aux mineurs.

«Les sites illégaux, qu'ils proposent des jeux non régulés ou des paris autorisés, doivent être plus systématiquement poursuivis, plus rapidement fermés et plus sévèrement sanctionnés», réagit-elle, estimant qu'ils sont à l'origine de la «participation de mineurs sur des jeux ou paris proposés sur internet.»

Joueurs «problématiques» ont triplé

«Les mineurs qui jouent sur des sites agréés le font avec la complicité directe ou indirecte d'adultes de leur entourage», poursuit l'Afjel. L'organisation réitère donc la proposition faite à l'ANJ dès octobre 2021 de lancer des campagnes de sensibilisation et de prévention à destination de l'entourage de mineurs. Affirmant que ses membres ont une tolérance zéro envers les publicités incitant au jeu excessif ou ciblant des mineurs, l'Afjel dit appeler de ses voeux à une application stricte des règles déjà existantes, avec des sanctions fortes à l'encontre des opérateurs qui ne jouent pas le jeu.

«Limiter davantage la publicité, déjà fortement encadrée, sur les jeux d'argent en ligne nuirait à l'objectif d'assécher l'offre illégale de jeu, tout en amplifiant les risques liés aux pratiques des mineurs non contrôlés dans ce cadre», soutient l'organisation. Toujours selon l'Afjel : «la publicité pour les jeux en ligne agréés par l'ANJ vise à canaliser l'activité vers l'offre légale qui offre un strict contrôle de l'interdiction de jeu des mineurs par la vérification systématique de l'identité des joueurs». Selon l'enquête faite par l'association Sedap pour l'ANJ, la part des joueurs dits «problématiques» - à risque soit modéré, soit excessif de perdre le contrôle de leur pratique - au sein des jeunes joueurs de 15 à 17 ans a plus que triplé depuis 2014, passant de 11% à 34,8% l'an dernier.

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