Après deux ans de pandémie, le géant pharmaceutique veut s’ouvrir davantage et retravailler son image corporate sur le numérique. Il a choisi pour cela l’agence 5e Rue.
Au premier rang des conséquences de la pandémie, il y a forcément le repositionnement des laboratoires pharmaceutiques, dont l’image a été mise à rude épreuve. C’est exactement ce que comptent faire Les Laboratoires Roche en France, qui veulent revoir leur communication corporate sur le digital. Le groupe a ainsi choisi l’agence 5e Rue, après compétition, pour gérer sa transformation. «Roche doit gérer plusieurs fronts, notamment sur les sujets numériques, avec l’avènement de la médecine à distance, la médecine personnalisée, qui prend de plus en plus d’ampleur», détaille Camille Saint-Paul, fondatrice de 5e Rue. La société suisse qui fait plus de 60 milliards d’euros a racheté en 2011 la société spécialisée en biotechnologie Genentech, sur laquelle elle s’appuie de plus en plus, et qui est à l’origine de son succès en oncologie. «Le groupe est un de ceux qui investissent le plus en R&D par rapport à son chiffre d’affaires avec 22% du CA investi chaque année», précise Camille Saint-Paul. Quand la moyenne du secteur est à 9,2%, selon la fédération des entreprises du médicaments, le Leem. «La pandémie a changé la donne, et il faut maintenant aller plus vite, en open innovation, dans des logiques de partenariats public-privés, ou avec d’autres acteurs», pointe la fondatrice. Cela nécessite donc de clarifier et faire connaître le positionnement de Roche, et d’établir une plateforme de communication plus lisible. S’ouvrir, voilà ce que vont devoir faire les laboratoires pharmaceutiques. Un changement de fond pour ces structures historiquement plus fermées. De quoi lever le voile du secret, première source d’inspiration des théories un brin «complotistes», résumé dans l’expression «Big Pharma».
