Énergie

Pour préparer l'arrivée de l'hiver et les futures nouvelles dépenses des ménages française, l'association Familles rurales publie une étude sur la transition énergétique et appelle le gouvernement à un plan d’urgence. 

Familles rurales a demandé ce vendredi 10 juin à la Première ministre Élisabeth Borne «un plan d'urgence» pour aider les foyers face aux «nouvelles dépenses» programmées ces prochaines mois en matière énergétique. La présidente de l'association, Guylaine Brohan, réclame au gouvernement d'«organiser des assises de l'énergie», dans un courrier daté du 7 juin. «Dès cet hiver des millions de français se trouveront face à des nouvelles dépenses que la plupart d'entre eux ne sera pas en mesure d'assumer», écrit Familles rurales dans une étude accompagnant la lettre.

Sont citées plusieurs dispositions réglementaires comme la fin des nouvelles chaudières au fioul au 1er juillet, puis des mesures sur le chauffage au bois, ainsi que l'interdiction de la mise en location des pires passoires thermiques l'an prochain. Les mesures «impacteront potentiellement 2/3 des ménages français, qui n'auront pas pour la plupart les moyens de les assumer», selon Familles rurales. «Le milieu rural, du fait d'un parc de logements plus anciens, moins bien isolés et utilisant des énergies de chauffage plus polluantes et vouées à disparaître est particulièrement touché et concerné par la transition énergétique engagée», note l'association familiale.

Les mesures

Elle s'inquiète du coût pour les ménages de l'installation d'un nouveau système de chauffe (jusqu'à plus de 25.000 euros) ou de la rénovation d'une passoire énergétique (de 15.000 à 60.000 euros). Il existe pourtant des aides mais elles sont jugées peu lisibles et incomplètes, laissant un reste à charge «souvent dissuasif». L'association formule ainsi une série de mesures pour mieux accompagner les familles : imposer aux professionnels de la rénovation une obligation de résultat, réduire la TVA à 5,5% pour l'ensemble des énergies de chauffage. Elle défend la rénovation zéro reste à charge pour les propriétaires de résidences principales disposant de ressources modestes et une contribution promotionnelle pour les autres.

L'inflation, alimentée par la hausse des prix de l'énergie et de certains produits alimentaires, fait naître actuellement des inquiétudes sur le pouvoir d'achat. À l'approche du premier tour des législatives dimanche, le gouvernement met en avant des mesures déjà mises en oeuvre ou promises (chèque alimentaire, bouclier tarifaire, remise carburant...) mais les oppositions estiment qu'elles ne sont pas suffisantes.

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