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Le rachat de Groupe Express-Roularta par Patrick Drahi, propriétaire de Numericable-SFR et Libération, allié au Figaro, devrait se conclure très prochainement, révélait le quotidien Les Echos du 6 janvier. Une assemblée générale d'information des 600 salariés du groupe se tient ce 7 janvier à la mi-journée.

 

La vente, dont l'officialisation est attendue d'ici au 8 janvier, porterait sur l'intégralité des 20 titres et des 7 sites internet détenus par le groupe belge Roularta, présidé par Rik de Nolf. Selon différentes sources, le montant de la transaction se situerait autour de 50 millions d'euros.

 

Vivendi, dont le président du conseil de surveillance Vincent Bolloré avait vainement proposé en décembre près de 20 millions d'euros pour l'acquisition d'un groupe acheté 220 millions d'euros par l'éditeur belge, n'aurait pas suffisamment renchéri sur l'offre des deux partenaires. 

 

Recréer un écosystème

 

Le groupe L’Express-Roularta a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires annuel de 200 millions d’euros mais affichait une perte de plus de 53 millions d’euros, malgré des plans départs volontaires ou l’arrêt d’un titre comme L’Entreprise


En cas d'accord, Groupe Express-Roularta serait partagé entre les deux acquéreurs. L'actionnaire majoritaire de Libération mettrait la main sur L’Express et L’Expansion, ainsi que sur les titres culturels tels Lire, Studio Ciné Live,Classica... qui viendraient créer un écosystème autour d'un quotidien isolé par rapport à ses homologues. 

 

Le groupe Figaro est davantage intéressé par les publications à centre d'intérêt, notamment les magazines de décoration (Atmosphère, Maison Côté Sud, Est, Ouest) ou encore L’Etudiant, Point de vue, Mieux vivre votre argent...

 

Des titres rentables qui compléteraient l'offre éditoriale et publicitaire, aux côtés du journal et de ses suppléments (Le Figaro magazine, Madame Figaro, TV mag).

 

Conséquences sociales

 

A la mi-décembre, la société des journalistes de L'Express et la société des rédacteurs de L'Expansion avaient, dans un communiqué adressé à leur dirigeant Rik de Nolf, dénoncé «l'offre de Patrick Drahi et de Marc Laufer [son représentant dans les médias] alliés au Figaro, [qui] ne garantit pas les principes [de l'indépendance et de la qualité de l'information]». «Un tel rachat, écrivaient-elles alors, se traduirait par un démantèlement du groupe aux conséquences sociales lourdes».

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