Attentat

Douze personnes, selon un premier bilan, ont été tuées le 7 janvier vers 11h30 au siège de Charlie Hebdo, à Paris par des hommes lourdement armés, et quatre blessés se trouvaient dans un état grave. Selon un rescapé, les agresseurs, cagoulés et vêtus de noir, ont fait irruption lors d'une conférence de rédaction et crié: «Nous avons vengé le prophète!» et «Allah akbar», a affirmé une source policière à l'AFP. Ils ont pris la fuite.

 

Il s'agit du plus grave attentat en France depuis plus de cinquante ans.

 

Parmi les victimes figurent le directeur de l'hebdomadaire satirique, Charb, ainsi que les dessinateurs Cabu, Tignous et Wolinski, et l'économiste Bernard Marris, alias «Oncle Bernard».

 

L'attaque n'a pas été revendiquée. Elle a suscité de très nombreuses et unanimes réactions d'effroi, tant dans le monde politique jusqu'au plus haut niveau de l'Etat, ou des médias qu'au niveau international ou sur les réseaux sociaux où des milliers d'internautes ont exprimé leur émotion, notamment derrière le hashtag #jesuischarlie (lire par ailleurs).

 

L'hebdomadaire était visé par des menaces constantes et faisait l'objet d'une protection policière depuis la publication de caricatures de Mahomet fin 2011, a rappelé son avocat, Richard Malka. En novembre 2011, le siège de Charlie Hebdo avait été détruit dans un incendie criminel alors qu'il publiait en Une d'une édition «Charia Hebdo» une caricature de Mahomet. Son site web avait été piraté.

 

Sur la Une de Charlie Hebdo paru hier, «les prédictions du mage Houellebecq: en 2015 je perds mes dents... En 2022 je fais Ramadan!». Le nouveau livre de l'écrivain controversé, Soumission, prédit l'arrivée au pouvoir d'un parti musulman en 2022.

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