Le spécialiste de la publicité vidéo out-stream ambitionne de se développer à l'international. Et prépare son introduction en Bourse.

L’année s’annonce chargée pour Teads. Le spécialiste de la publicité vidéo vient de lever 24 millions d’euros pour financer sa progression à l’international, l’invention de nouveaux formats et son introduction en bourse. Douze millions d’euros viennent d’une augmentation de capital souscrite par la Banque Publique d’Investissement (BPI), nouvel investisseur aux côtés des historiques Gimv, Partech et Elaia. L’autre moitié est un crédit alloué par Bank of China, HSBC et BNPP. Une levée de fonds bouclée en trois mois.

Teads est née de la fusion entre E-buzzing et Teads. Elle doit son succès à l’invention d’un format publicitaire, l’in-read, une vidéo qui apparaît sur une page de texte quand l’internaute scrolle et disparaît s’il poursuit sa lecture. «Ce format va représenter deux tiers de notre chiffre d’affaires en 2015», prévoit Pierre Chappaz,  directeur exécutif de Teads, qui précise qu’il ne vend qu’au CPV (coût par visualisation). Inventé il y a deux ans, l’in-read a permis à Teads de conquérir 500 médias premium partenaire, parmi lesquels Le Monde, The Guardian, TF1, The Financial Times ou encore The Washington Post.

Un luxe de clients.

Teads revendique aujourd’hui une audience de 680 millions d’internautes dans le monde et compte parmi ses clients Cartier, Emirates, Gucci, Peugeot et Nestlé. «De plus en plus de marques de luxe travaillent avec nous», remarque Pierre Chappaz. Son chiffre d’affaires 2014 devrait s’élever à 76,5 millions d’euros, contre 46 millions en 2013 à périmètre égal.

Présent dans 18 pays, Teads prévoit avec cette levée de fonds d’ouvrir des bureaux au Brésil, en Russie, au Japon et en Corée, ainsi qu’aux Etats-Unis, où il possède déjà quatre bureaux. Il souhaite faire du marché américain, son troisième actuellement, son premier business d’ici deux ans.

Côté formats, «nous misons sur le mobile», explique Pierre Chappaz, qui indique avoir «des formats natifs dans les tuyaux». Son grand projet, l’introduction en bourse, doit avoir lieu en fin d’année au Nasdaq ou à la bourse de New York. «Il reste à appuyer sur le bouton, mais la société est prête», assure-t-il.

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