Plus de vingt pays, cinq langues, le dernier Charlie Hebdo, signé par les rescapés de l'attentat du 7 janvier et paru ce mercredi est déjà en rupture de stock dans nombre de kiosques en France. Afin de faire face à la demande, son distributeur les Messageries Lyonnaises de Presse (MLP) a finalement décidé de tirer son nouveau numéro non pas à 3 millions mais à 5 millions d'exemplaires. Avec sa désormais célèbre "une" représentant le prophète de l'islam, la larme à l'oeil, tenant une pancarte "Je suis Charlie" avec au-dessus les mots "tout est pardonné", le journal satirique, qui ne se vendait jusqu'alors qu'à 30 000 exemplaires, est réclamé partout, jusqu'en Inde et en Australie.

 

En Turquie, le quotidien d'opposition Cumhuriyet a publié, lui, en turc, quatre pages du premier numéro de l'hebdomadaire français. La nouvelle caricature de Mahomet a en revanche déclenché la colère de certaines instances musulmanes. Al-Azhar, principale autorité de l'islam sunnite basée en Egypte, a estimé qu'elle allait "attiser la haine". Les responsables de l'islam de France ont appelé au calme, à la veille de la parution.

 

En France, où la sortie de Charlie Hebdo a été saluée par les éditorialistes ("Charlie tel qu'en lui-même", La Croix; "Plus vivant que jamais", L'Alsace ; "ce Charlie Hebdo s'apprête à entrer dans l'Histoire", L'Est Républicain...), les kiosques seront approvisionnés à raison d'environ 500 000 exemplaires par jour jusqu'au 19 janvier et le journal devrait rester en vente plusieurs semaines.

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