Radio
La station a acheté seule les droits radio du championnat du monde de handball. Jusqu’alors, les radios françaises négociaient les droits en commun. Europe 1 a rompu ce pacte.

Nikola Karabatic et ses coéquipiers de l’équipe de France de handball, qui disputent actuellement les championnats du monde (15 janvier au 1er février) au Qatar, ont rouvert, malgré eux, la guerre des radios. En achetant seule les droits de diffusion de l’événement, Europe1 a rompu un pacte tacite avec ses concurrentes RTL, RMC et Radio France, qui tenait depuis 2002.

 

Jusqu’alors, le quatuor avançait groupé lors des négociations avec les organisateurs étrangers. L’objectif était d’obtenir un juste tarif, et uniquement pour les frais techniques, comme la mise à disposition d’une position de commentateurs dans les enceintes sportives.

 

Pitch réclame 25 000 euros

 

Pour le mondial de handball au Qatar, l’agence britannique Pitch, mandatée par les organisateurs, aurait réclamé près de 90 000 euros à chacune des radios. Après discussion, ce montant était redescendu à un peu moins de 25 000 euros, dont 9 000 de droits. Or, quitte à ne pas retransmettre l’événement, les stations françaises refusaient de payer plus de 5 000 euros chacune, comme en 2014 pour les championnats d’Europe de la discipline au Danemark.

 

C’est la veille de l’ouverture du tournoi, mercredi 14 janvier, que les dirigeants d’Europe1, ont conclu, en douce, leur accord individuel. En interne, une source cite un montant d’environ 8 000 euros. Europe1 devenant ainsi diffuseur officiel, mais non exclusif des championnats du monde.

 

«Certes, il y a un effet d’opportunité, mais nous avions estimé que c’était important pour la station qui, depuis quelques années, est présente sur les grands événements sportifs», justifie Thomas Pawlowski, directeur de la communication d’Europe1.

 

Une faille à exploiter pour les ayants-droit

 

Cet accord a fait bondir les patrons des autres stations. «Europe1 remet en cause notre accord et envoie un mauvais message aux ayants-droit internationaux», proteste un directeur des sports. En clair, l’harmonie affichée des radios françaises vole en éclat. Les vendeurs de droits, qui désespéraient de vendre au prix fort leurs compétitions pourraient profiter de cette faille et revoir leurs tarifs à la hausse pour les radios françaises.

 

C’est le cas pour le football et la Ligue des champions, par exemple. Ce sera aussi le cas en décembre 2015 pour les championnats du monde de handball féminin, dont Pitch International gère aussi les droits. En revanche, l’agence londonienne ne pourra rien obtenir pour les prochains mondiaux masculins. Ils seront organisés en France en 2017. Manque de chance, chez nous, les droits radio sont interdits.

 

Nikola Karabatic et ses coéquipiers de l’équipe de France de handball, qui disputent actuellement les championnats du monde (15 janvier au 1er févier) au Qatar, ont rouvert, malgré eux, la guerre des radios. En achetant seule les droits de diffusion de l’événement, Europe 1 a rompu un pacte tacite avec ses concurrentes RTL, RMC et Radio France. Il tenait depuis 2002.

Jusqu’alors, le quatuor avançait groupé lors des négociations avec les organisateurs étrangers. L’objectif était d’obtenir un juste tarif, et uniquement pour les frais techniques, comme la mise à disposition d’une position de commentateurs dans les enceintes sportives.

Pitch réclame 25 000 euros

Pour le mondial de handball au Qatar, l’agence britannique Pitch, mandatée par les organisateurs, aurait réclamé près de 90 000 euros à chacune des radios. Après discussion, ce montant était redescendu à un peu moins de 25 000 euros, dont 9 000 de droits. Or, quitte à ne pas retransmettre l’événement, les stations françaises refusaient de payer plus de 5 000 euros chacune, comme en 2014 pour les championnats d’Europe 2014 au Danemark.

C’est la veille de l’ouverture du tournoi, mercredi 14 janvier, que les dirigeants d’Europe 1, ont conclu, en douce, leur accord individuel. En interne, une source cite un montant d’environ 8 000 euros. Europe 1 devenait ainsi diffuseur officiel, mais non exclusif des championnats du monde.

« Certes, il y a un effet d’opportunité, mais nous avions estimé que c’était important pour la station qui, depuis quelques années, est présente sur les grands événements sportifs », justifie Thomas Pawlowski, directeur de la communication d’Europe 1.

Une faille à exploiter pour les ayants-droits

Cet accord a fait bondir les patrons des autres stations. « Europe 1 remet en cause notre accord, et envoie un mauvais message aux ayants droits internationaux », proteste un directeur des sports. En clair, l’harmonie affichée des radios françaises vole en éclat. Les vendeurs de droits, qui désespéraient à vendre au prix fort leurs compétition pourraient profiter de cette faille et revoir leurs tarifs à la hausse pour les radios françaises.

C’est le cas pour le football et la Ligue des champions, par exemple. Ce sera aussi le cas en décembre prochain avec les championnats du monde féminin dont Pitch International gère aussi les droits. En revanche, l’agence londonienne ne pourra rien obtenir pour les prochains mondiaux masculins. Ils seront organisés en France en 2017. Manque de chance, chez nous, les droits radio sont interdits.

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