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TELEVISION La nouvelle box de Bouygues Telecom tourne sur Android. Des téléviseurs de Philips ou Sony intègrent eux aussi le système d’exploitation du géant du net. Capucine Cousin @Capucine_Cousin

Google s’apprête à entrer sur l'écran du salon. Le 28 janvier, Bouygues Telecom a lancé sa nouvelle box avec Android, le système d’exploitation de Google, équipant 80% des smartphones dans le monde. Ce boîtier, baptisé «Miami», associe «toute la richesse de la TV traditionnelle avec le monde des applis et du web», souligne Edward Bouygues, le fils de Martin, directeur marketing des offres fixes de l'opérateur. Pour l’instant proposée pour les seuls clients (fixe et mobile) de Bouygues Tel pour 25,99 euros par mois, l'offre devrait être élargie au grand public, donc à une nouvelle clientèle, «dans quelques semaines». 

Ce n'est pas la première fois que le géant de l'internet tente de s'imposer dans l'univers du petit écran. Il a déjà tenté des incursions dans la télévision avec sa box Google TV, conçue avec Sony, et plus récemment avec Chromecast, un adaptateur de la taille d'une clef USB. Au Consumers electronic show de Las Vegas, en janvier, le constructeur Sony annonçait lui aussi que ses prochains téléviseurs intégreront Android TV.

Hors process.

Pour Bouygues Telecom, en difficultés en 2014, la solution a l'avantage d'être économique. «On a mené ce projet hors process de R&D classique, en dix-huit mois», précise Edward Bouygues. L'opérateur a pu réduire le coût de revient de la B Box grâce au recours à Android, mais aussi en s’entourant des start-up Spideo, qui lui fournit une solution de recherche et de recommandation de programmes, et I Feel Smart, qui a créé l’interface. Point ironique, cette dernière a été créée par des anciens d'Orange Vallée.

Les téléviseurs sous Android TV tout comme la box de Bouygues Tel permettront d’accéder au portail de contenus Google Play. Dans Miami, l’utilisateur accède en outre aux services du géant du Web (Playstore, G-Mail, You Tube, Agenda…), mais aussi aux applications pré-embarquées ou poussées par l’opérateur (Netflix, My-TF1, Pluzz, etc.).

Bouygues Telecom cède-t-il pour autant le contrôle de sa box –et de ses clients– au géant de Mountain View? Pas si sûr. «Il ne faut pas confondre interface et OS. (…) Notre interface est propriétaire», a expliqué Olivier Roussat, PDG du groupe français, le 4 décembre, lors d’une première présentation de la B-Box.

«Notre solution permet à l'opérateur de garder l'essentiel de l'intermédiation avec le client, de choisir quels programmes, contenus, applications sont mis en avant. Ce n'est plus le cas sur les smartphones», vante de son côté Shy Shriqui, président et cofondateur d’I Feel Smart. Bouygues Telecom garde donc la main sur ses datas clients. Concession de taille, le moteur de recherche Google search sera intégré par défaut, y compris sur l’appli mobile Compagnon, qui transforme le smartphone en télécommande.

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