Presque toutes les stations de Radio France ne diffusaient que de la musique mercredi matin, en raison d'une grève de 24 heures, depuis minuit, à l'appel de plusieurs syndicats, pour dénoncer un «étranglement budgétaire» du groupe, en proie à un lourd déficit pour la première fois, et un «désengagement de l'Etat». Sur France Inter, le «7-9», tranche matinale d'information la plus écoutée de France, a été largement entrecoupée d'un flot musical. France Culture, France Musique et France Info, également en grève, diffusaient de la musique en continu. Les stations de France Bleu étaient elles aussi très perturbées.   

 

Le groupe public a adopté fin janvier un budget 2015, déficitaire de 21,3 millions d'euros, une première dans son histoire. Le PDG Mathieu Gallet, qui un mois plus tôt avait annoncé vouloir faire des «choix structurants», a ensuite annoncé un plan de retour à l'équilibre, pour l'instant non précisé. Les syndicats de journalistes CFDT, CGT, SNFORT, SUD, UNSA de Radio France ont appelé à cette grève de 24 heures pour dénoncer un «désengagement de l'Etat» et un «étranglement budgétaire».    Selon le syndicat SUD, Radio France chercherait à réaliser 50 millions d'euros d'économies. Radio France risque aussi de se retrouver avec une trésorerie négative de 100 millions d'euros fin 2015 en raison du paiement des travaux de la Maison de la Radio.   

 

Selon un document de travail révélé dans la presse, Radio France pourrait envisager de réduire la masse salariale de 25 millions d'euros avec un plan de départs volontaires pour 100 à 250 salariés. La direction étudie des pistes d'économies qu'elle devrait trancher d'ici la mi-avril alors que la Cour des Comptes doit sortir vers le 10 mars un rapport très attendu sur les comptes du groupe public. Les auditeurs de Fip ont lancé sur internet une pétition pour défendre la station, qui a été signée pour l'instant par 9 000 personnes.

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