Trente-six manquements relevés par le CSA à propos de la couverture des attentats de Paris par les médias audiovisuels donnant lieu à 21 mises en demeure.

On peut se dire que c'est beaucoup. Mais sur une moyenne de 25 heures d'information en continu par chaîne ou radio, c'est peu. Les manquements sont compréhensibles. On peut être choqué mais le rôle du CSA est d'être le garant de la loi et de protéger les médias dans leur mission d'informer alors même qu'il sont soumis à une concurrence exacerbée du fait du numérique.

 

Les critiques émanant de nombreux médias après cette décision qualifiée de «baroque» sur France Inter.

Cela me gêne qu'on ne puisse pas remettre en cause s'il est bon ou non de passer une information. Si l'info est un droit absolu que les journalistes pratiquent avec rigueur 99% du temps, il y a des réserves à ce droit, comme la vie privée ou la protection des citoyens. Il s'agissait d'une situation exceptionnelle, presque de reportages de guerre en direct. En une fraction de seconde, on a dérapé. La mesure de ce qui relève du respect de la dignité de la personne humaine et de la mise en danger de la vie d'autrui est essentielle.

 

Pierre Bergé accuse la rédaction du Monde de «délation» après la révélation de noms dans l’affaire Swissleaks.

Il est légitime qu'il y ait une coupure entre ce que pense un actionnaire et les rédacteurs s'ils jugent légitimes de donner une information.

 

Le Monde lance une plateforme «Source sûre» à destination des lanceurs d'alerte.

Les journalistes diffuseront s'ils le souhaitent ce qu'ils recueillent dans cette base de données. Cela conduit à s'interroger sur l'évolution du statut de l'information avec des citoyens qui deviennent eux-mêmes producteurs d'infos.

 

Patrick Drahi met la main sur l’ensemble du groupe Express Roularta.

La concentration répond à une recherche d’efficience par la mise en commun de moyens. Il faut pour les médias à la fois produire de l’information de qualité qui coûte cher et dégager des économies. Une injonction contradictoire.

 

Le grève au groupe Radio France, qui perd 20 millions d'euros et demande à élargir son portefeuille publicitaire.

Dans un univers contraint, la question est de savoir si l’Etat veut un service audiovisuel public fort. Si c'est le cas, la question de la redevance, de la contribution budgétaire ou des recettes publicitaires se pose.

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