Nicolas de Tavernost, président du groupe de télévision M6, a réclamé mardi 17 février une «loi Macron 2» afin de permettre une réforme du secteur audiovisuel français pour laquelle il ne voit «rien qui se profile de manière satisfaisante».   

 

«La loi Macron s'occupe des taxis, elle pourrait s'occuper aussi de l'audiovisuel dans une loi Macron 2. Il y aurait  beaucoup d'efforts à faire dans ce domaine», a souligné le responsable au cours d'une conférence de présentation des résultats financiers 2014 du groupe. «Pour le moment il n'y a rien, qui se profile de nature satisfaisante dans les modifications du fonctionnement des chaînes de télévision en France», a-t-il déploré, malgré des décrets en préparation.

 

S'adapter aux nouvelles règles du marché

 

M6, TF1 et Canal+, ont fait valoir aux autorités qu'ils étaient «insatisfaits de la façon dont la régulation et l'audiovisuel étaient gérés depuis une dizaine d'années», a relevé le patron de M6. Il a cité en exemple la «multiplicité des autorisations» de chaînes qui ont fait diminuer le gâteau publicitaire, des règles de fonctionnement qui ne sont plus adaptées à l'heure de la vidéo à la demande, comme celle qui interdit aux chaînes de programmer du cinéma le mercredi soir, jour des sorties en salles, ou encore des taxes sur les services de replay.

 

Nicolas de Tavernost a estimé que la réforme des parts de coproduction de programmes, pour laquelle un décret est attendu, était «une occasion ratée» et qu'elle s'est faite a minima. Alors que seuls les producteurs détiennent à présent des droits sur les programmes, cette réforme devrait permettre aux chaînes de télévision françaises d'être copropriétaires des droits des émissions qu'elles cofinancent. «Nous pensons que la distribution doit être réservée à ceux qui sont le plus capables de la faire, tantôt les sociétés de production, tantôt les sociétés de diffusion», a-t-il souligné.

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