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Pour augmenter ses revenus numériques et toucher de nouveaux publics, le quotidien segmente son offre. Après Le Parisien Ma ville, une première application payante d'information de proximité, une application freemium sur le football sera lancée à l’été.

Segmenter pour mieux régner: c’est la stratégie que tentent de plus en plus de médias de par le monde, à l’image du New York Times aux Etats-Unis, qui avait été l’un des premiers à segmenter son offre numérique pour toucher de nouveaux publics. En France, Le Parisien fait office de précurseur. Pour développer le nombre de ses abonnés numériques, le quotidien du groupe Amaury a lancé mercredi 11 mars une première application payante d'information de proximité, Le Parisien Ma ville.

Parmi toutes les communes de l’Ile-de-France et de l’Oise, le mobinaute est invité à choisir celle dont il veut suivre l’actualité. Au sein de la même appli, il trouve également les actualités des villes limitrophes, ainsi que des informations pratiques sur les adresses et horaires des administrations, des pharmacies, des piscines... L’internaute peut lire gratuitement cinq articles par semaine, après quoi il doit débourser 2,99 euros par mois (3,99 euros à partir de juillet).

Nouvelles cibles

«Notre offre premium actuelle est basée sur la fonction de liseuse, qui permet de lire le quotidien en version numérique. Mais nous touchons là notre cible traditionnelle. Nous voulons aussi aller chercher de nouvelles cibles, plus jeunes, en leur proposant quelque chose de nouveau», explique Julie Costes, qui vient d'être nommée directrice des activités numériques payantes. Pour l’occasion, les 130 journalistes qui composent les rédactions locales du Parisien sont passés au «web first».

«La première raison d’achat du journal, ce sont les pages locales. C’est un type de contenus que nous sommes les seuls à produire et qui n’était jusque-là monétisé que dans un cahier de huit pages sur papier. Nous voulions également permettre un découpage géographique plus proche des modes de vie des gens», souligne Julie Costes.

Dans un deuxième temps, les internautes seront invités à envoyer leurs textes, photos et vidéos concernant l’actualité de leur commune. Ces contenus participatifs seront en accès libre, après modération de la rédaction du Parisien.

C’est également dans une logique de conquête de nouvelles cibles que Le Parisien lancera au début de l'été une application mêlant contenus payants et gratuits autour du football. Celle-ci traitera l'actualité footballistique à travers une approche ludique, en utilisant des outils de gamification. D'ici à début 2016, le quotidien espère atteindre 20 000 abonnés numériques, toutes offres confondues, contre 9 000 actuellement.

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