Quotidien
Pour doubler le nombre de ses abonnés numériques, le quotidien fait le pari d’un site premium. Objectif, développer le payant sans perdre le leadership en gratuit.

Un site de «première classe», où l’internaute retrouve les articles du quotidien, du Figaro magazine, de Madame Figaro ou de TV magazine ainsi que le meilleur de la production gratuite, dans une maquette épurée, qui fait la part belle au visuel, avec une présence publicitaire limitée: bienvenue sur Le Figaro Premium, le nouveau site que le quotidien de Serge Dassault a mis en ligne le 13 avril.

Objectif pour Le Figaro, atteindre les 50 000 abonnés pur numériques d’ici à la fin 2016, deux fois plus qu’aujourd’hui. En la matière, le titre est en retard: seuls 6,6% de sa diffusion se fait en version digitale quand Le Monde, qui totalise déjà 80 000 abonnés numériques, est à 17,3%.

«Nous ne sommes pas dans une logique de substitution. Nous continuons de défendre le gratuit tout en ajoutant une offre supplémentaire payante», explique Alexis Brézet, directeur des rédactions du Figaro.

Le titre aurait tort d’abandonner le gratuit: les recettes du Figaro.fr ont représenté l’an dernier 22% du chiffre d’affaires publicitaire des marques Figaro, soit 29 millions d’euros. Avec 9,2 millions de visiteurs uniques par mois, le site se classe mois après mois dans le trio de tête des sites d’actualité, une audience à laquelle Le Figaro ne veut pas renoncer.

Thématiques payantes

Pour compenser le passage en payant des articles du quotidien, le site a donc multiplié les nouvelles thématiques (Figaro Vox, jardin, immobilier…) et les déclinaisons du Scan, sur la politique, le sport, la télévision et prochainement l’économie. D’autres thématiques sont en réflexion, comme les séries télé, les décideurs et la langue française.

Moyennant 9,90 euros par mois au lancement, puis 15 euros, les abonnés auront accès aux articles du quotidien à mesure qu’ils sont bouclés, dès 15h dans certains cas, en plus du PDF du lendemain dès 22h. Une partie des articles gratuits, permettant de suivre l’actualité en temps réel, seront également proposés, avec une mise en page plus classieuse. «L’idée n’est pas de faire le conservatoire du print. Le Figaro Premium veut donner de la profondeur au flux», insiste Alexis Brezet.

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