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La firme présidée par Eric Schmidt a publié des résultats inférieurs aux attentes des analystes. Le prix moyen par clic a encore baissé et les doutes persistent sur la résistance du moteur de recherches dans le mobile face à Facebook.

Google a publié hier soir ses résultats pour le premier trimestre 2015, marqués par une augmentation de 4% de son bénéfice net, à 3,6 milliards de dollars, et de 12% de son chiffre d'affaires, à 17,3 milliards de dollars. Ce dernier chiffre est légèrement inférieur aux attentes des analystes à Wall Street, ce qui s’explique par des effets de change défavorables : l'appréciation du dollar face aux autres grandes devises plombe les résultats à l'international. Sans ces effets, le chiffre d'affaires a progressé ce trimestre d'«un solide 17%», a souligné le directeur financier de Google, Patrick Pichette, rapporte l’AFP.

 

Sur ce trimestre, les recettes publicitaires ont augmenté de 11%, à 15,5 milliards de dollars. On est loin de la performance de Facebook sur la même période (+46%, à 3,3 milliards) et, si Google continue de faire la course en tête, il est attaqué depuis plusieurs trimestres par le réseau social dans les annonces mobiles: sa part de marché a chuté de 46% en 2013 à 38% en 2014 quand celle de Facebook a gagné un point à 17%, d'après des estimations de la société de recherche eMarketer citées par l’AFP.

 

D’autre part, le nombre de clics sur des annonces publicitaires publiées par Google sur ses propres sites ou des sites tiers est en nette hausse au premier trimestre (+13%, après +14% au quatrième trimestre 2014) mais le prix moyen par clic a accéléré sa baisse: -7%, après -3% sur les trois mois précédents.

 

Les analystes y voient le reflet de difficultés de Google à monétiser les accès à internet depuis des appareils mobiles. Faux, a rétorqué Patrick Pichette, qui a assuré que «la solidité dans la recherche mobile a été le moteur clé de la croissance» du trimestre. Selon lui, si le prix moyen des publicités baisse, ce n’est pas à cause de problèmes dans le mobile mais parce que les internautes regardaient de plus en plus de spots vidéo sur sa filiale YouTube et que celles-ci étaient pour l'instant commercialisées moins cher que les espaces publicitaires sur d'autres sites, ajoutant: «la contribution de YouTube à nos recettes publicitaires continue de croître fortement».

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