Numérique
Nouvelle plateforme numérique, nouveaux enjeux de diffusion, nouvelles approches publicitaires et technologiques... La refonte de My TF1, à partir du 26 mai, éclaire la stratégie digitale du groupe TF1.

My TF1 est désormais le nom d’une plateforme multichaîne et «Atawad» (anytime, anywhere, any device), pour reprendre une expression chère à son PDG Nonce Paolini. Le 26 mai, le groupe TF1 y regroupera en effet les contenus de ses quatre chaînes gratuites (TF1, TMC, NT1, HD1) ainsi que son offre de VOD payante (en hausse de 38% en 2014) ainsi qu’un film blockbuster inédit, Adaline, avant même sa sortie en salles.

 

Aux 1,4 million de vidéos vues l’an dernier, My TF1 ajoute ainsi un large catalogue de programmes, issus des chaînes TMC et NT1, suite à la fin de ses engagements pris jusqu’en janvier 2015 auprès de l’Autorité de la concurrence lui interdisant toute promotion croisée. Y seront disponibles «160 marques de programmes par mois», soit le double de l'offre actuelle et «1500 heures de replay» à un instant T.

 

Dès la page d’accueil, après une ligne de mise en avant des programmes de TF1, ce sont des programmes extraits de l’ensemble du catalogue des chaînes qui seront mixés avec des parcours de navigation favorisant les découvertes. Prix du format publicitaire totem sur la page d’accueil vus par 1,2 millions de personnes par jour: 30 000 euros net. De quoi concurrencer You Tube, selon Jean-François Ruhlman, directeur délégué de TF1 Digital.

 

En plus de ses contenus TV, la plateforme proposera sous le label My TF1 Xtra des programmes uniquement diffusés sur internet, dont ceux du MCN (réseaux multichaîne diffusés sur le web) Finder Studios, sur la beauté, la cuisine et le lifestyle.

 

Premier groupe en responsive design

Pour faciliter l’accès et la poursuite de la lecture de ses programmes d’un support à l’autre (PC, tablette, mobiles…), TF1 est le premier groupe audiovisuel de France à passer en responsive design. «Il s’agit d’offrir l’expérience la plus cohérente, quelle que soit la taille de l’écran», souligne Olivier Abecassis, directeur général d’e-TF1. Le groupe s'apprête à signer "dans les prochaines semaines" un accord de distribution avec Numericable, qui sera le dernier opérateur à reprendre son offre numérique. Les enjeux ne sont pas minces. La mesure de Médiamétrie sur la consommation des box a montré, depuis septembre, une très grande complémentarité des audiences non linéaires.

 

Pour un téléfilm comme L’Emprise, diffusé en janvier, c’est 1 million d’individus qu’il faut ajouter en replay aux 8 millions de la diffusion en prime time. Pour la série Arrow de deuxième partie de soirée, c’est 22% d’audience supplémentaire avec la consommation délinéarisée. Une recommandation optimisée est par ailleurs prévue en fonction du programme (saison 1 sur TF1 et saison 2 sur TMC, par exemple) ou de la thématique dès la fin de la vidéo en cours: «Vous aimez The Voice? Vous apprécierez sûrement Got to Dance!», illustre TF1. Un accès en un clic à la diffusion directe des émissions permet, en outre, de les commenter et d’interagir lors de grandes soirées événementielles.

 

La nouvelle plateforme permettra aussi de capter la 4K en replay. L'accès au direct des quatre chaînes et la possibilité de mettre un programme en favori (et d'être alerté à chaque nouvelle vidéo publiée) sont également annoncés.

Garanties de visibilité et de complétion

TF1 Publicité garantit la visibilité et la complétion à 100% des spots. «Nos publicités sont vues intégralement (93%) mais on ne facture que lorsqu’elles ont été vues à 100%. Nous voulons préserver l’expérience de nos annonceurs», explique Jean-François Ruhlman. Première chaîne à pratiquer le trading sur les quatre écrans via son offre programmatique en IP TV, la régie propose aussi l’habillage du live ou des chaînes de marques avec une garantie de performance sur les vidéos vues. Enfin, elle lance son offre «spot & shop» qui repose sur l’incrémentation sur les spots d’un panier d’achat vers un site commerçant.

 

«Nous avons souhaité être présents dans l’univers du gratuit et du payant pour proposer la meilleure offre de contenus», indique Régis Ravanas, directeur général adjoint en charge des diversifications. Un avantage pour négocier des droits: le blockbuster Adaline, qui sera disponible le 22 mai en VOD avant même sa sortie en salle, à l’instar de ce qui se pratique sur Amazon, n’a ainsi pu être acquis que parce que le groupe peut proposer aux ayants droit l’exploitation d’une œuvre sur les différentes fenêtres d’exploitation depuis sa version payante en VOD à la diffusion gratuite sur l’une ses quatre chaînes (TF1, TMC, NT1, HD1).

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