NRJ entend passer la vitesse supérieure dans le numérique: la radio musicale se donne deux ans pour tripler son audience internet, qui s’élevait en avril à 1,7 million de visiteurs uniques, selon Médiamétrie. «Aujourd’hui, ce sont les webradios qui tiennent notre système digital, explique Kevin Benharrats, directeur délégué du développement numérique au sein du groupe NRJ. Dans notre stratégie de repositionnement sur le divertissement, amorcée à la rentrée dernière, nous voulons développer de nouvelles marques purement digitales en lien avec l’univers de la marque NRJ. Notre ambition est d’atteindre 5 à 6 millions de visiteurs uniques par mois dans les deux ans.»
C’est dans cette logique que le groupe a mis en ligne le site NRJ Games le 16 juin dernier, à l’occasion de l’ouverture à Los Angeles du salon E3. Consacré aux jeux vidéo, à la high-tech ainsi qu’aux objets connectés, ce site entend rivaliser avec les poids lourds du secteur, Jeuxvideo.com en tête. «Les jeux vidéo sont un univers préempté par nos auditeurs: 71% des 15-24 ans et 53% des 25-49 ans y jouent», insiste Kevin Benharrats.
Trois autres sites sont en préparation, sur des thématiques tenues secrètes. L’objectif est de lancer un deuxième site d’ici à la fin de l’année et les deux autres courant 2016.
La data au service des webradios
C’est également dans cette volonté d’accélérer sur le digital que le groupe a mis en place une cellule innovation transversale ainsi qu’un département NRJ Digital solutions au sein de la régie.
Mais pas question pour le groupe de remettre en cause sa stratégie autour des webradios. En mai, les 157 webradios NRJ ont généré 33,4 millions de session d’écoute, pour une durée d’écoute moyenne de plus de 23 minutes, selon l’OJD. En un an, le nombre de sessions a certes reculé de 2,4%, et la durée d’écoute moyenne perdu deux minutes, mais le chiffre d’affaires qu’elles génèrent est en forte croissance et devrait atteindre «quelques milliers d’euros» en 2015, chiffre Kevin Benharrats.
Prochaine étape, l’introduction de la data dans les offres commerciales des webradios, qui devrait permettre au groupe de voir son chiffre d’affaires numérique «jumper», assure le directeur délégué du développement numérique, également patron de la régie NRJ Global. De quoi investir dans de nouveaux développements numériques.
