Malgré la forte baisse de ses bénéfices au deuxième trimestre, liée principalement à des cessions d'actifs finalisées l'année dernière, le groupe de presse allemand Axel Springer (propriétaire d'Aufeminin.com et Seloger.com en France) a annoncé ce mardi 4 août 2015 de nouveaux progrès dans son virage numérique. Pour le deuxième trimestre, l’éditeur a fait état d'un chiffre d'affaires en hausse de 7% sur un an, à 796,7 millions d'euros.
« Sur les six premiers mois de l'année, Axel Springer a bénéficié d'une nouvelle hausse de ses revenus et de la contribution aux bénéfices de ses activités numériques », s'est félicité le groupe dans un communiqué. Désormais, les activités dématérialisées représentent 60% de son chiffre d'affaires total et contribuent à hauteur de 75% au bénéfice brut d'exploitation (Ebitda). Axel Springer a décidé depuis plusieurs années de se recentrer sur le numérique et sur ses principaux titres.
« La forte hausse organique de nos activités numériques confirme notre orientation stratégique et nous nous dirigeons vers une hausse significative des recettes du groupe pour l'année 2015, comme cela était prévu », a commenté dans le communiqué le PDG Mathias Döpfner, qui a confirmé les objectifs du groupe pour cet exercice.
Cessions de plusieurs titres
Le bénéfice net part du groupe a en revanche fondu de 93%, à 48,8 millions d'euros contre 681,6 millions un an plus tôt, selon les chiffres publiés dans son rapport financier. Ce recul s'explique avant tout par un effet de base défavorable par rapport à 2014, a affirmé à l'AFP une porte-parole du groupe. L'an passé, Axel Springer a finalisé la cession de plusieurs journaux régionaux et magazines en Allemagne à l'éditeur Funke Mediengruppe (ex-Was Mediengruppe) ainsi que la vente de certains actifs en République Tchèque.
Corrigé de ces cessions et en ne tenant compte que des activités destinées à rester dans son giron, le bénéfice net du groupe affiche une baisse de 10,5%, à 68 millions d'euros, mais fait légèrement mieux que les 62 millions attendus par les analystes interrogés par l'agence de presse Bloomberg.
