La start-up néerlandaise, à l’origine d’une plateforme de paiement d’articles à l’unité, cherche à s’étendre en Europe, dont en France. Dès 2016 ? Elle poursuit son tour de piste auprès des éditeurs.

Blendle, la plateforme néerlandaise d’achat d’articles de presse à l’unité, prépare son arrivée en France. Sans annoncer de date de sortie. «Nous nous lancerons dès qu’une majorité d’éditeurs nous aura rejoints. C’est plus important pour nous d’avoir la plus grande offre possible que de se lancer très vite», précise à Stratégies Duco van Lanschot, son responsable du développement international. De fait, la start-up a publié fin octobre sur son site une offre d’emploi pour recruter un rédacteur en chef pour la France. Qui sera pourtant en poste à Amsterdam.
 
Lancée aux Pays-Bas en avril 2014 par deux jeunes journalistes, Alexander Klöpping et Marten Blankesteijn, Blendle a levé 3 millions d’euros, il y a un an, auprès du New York Times et du groupe Axel Springer. Premier développement international, Blendle lançait en juin son service en Allemagne. La start-up compte au total 70 salariés, essentiellement des développeurs et des designers. Cinq journalistes travaillent pour la version hollandaise, cinq autres pour Blendle Allemagne. Leur rôle consiste essentiellement à envoyer une revue de presse par e-mail aux utilisateurs afin de leur faire découvrir des articles sur des sujets préalablement choisis.

L'Itunes de la presse

La start-up, qui se présente comme l’«Itunes de la presse», a adopté un modèle économique similaire: elle récupère 30% des revenus, 70% étant reversés à l’éditeur. La plateforme ne propose que des articles payants (vendus 30 centimes d’euro en moyenne), issus des versions papier des journaux et magazines partenaires mais aussi des articles payants écrits pour internet et qui se trouvent derrière un paywall. «Blendle apporte des revenus additionnels aux éditeurs. C’est aussi un moyen pour eux de toucher une audience plus jeune», insiste-t-il. Deux tiers des utilisateurs de la plateforme ont entre 20 et 40 ans. Si elle ne communique pas son chiffre d’affaires, elle revendique «500 000 abonnés».
 
En France, les premiers contacts ont été pris avec les éditeurs de presse en début d’année. Libération, Le Parisien-Aujourd’hui en France, La Montagne, ainsi que le groupe Prisma Média auraient déjà donné leur accord, selon La Correspondance de la presse. Des informations que ne commente pas le dirigeant de 27 ans.

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